Vermeulen " On s'est gratté la tête"

Seule équipe à avoir réussi un sans-faute lors des trois premières journées, Clermont se déplace en leader samedi sur la pelouse du Racing-Métro 92. L’occasion pour les hommes de Vern Cotter de se tester face à l’équipe la plus impressionnante de ce début de saison, passée tout près de la victoire le week-end dernier à Toulouse. Elvis Vermeulen, le capitaine de l’ASM, s’attend au pire…

Elvis, l’ASM se déplace en leader ce week-end à Colombes. Sans laisser de place à une quelconque euphorie...
C’est sûr que l’euphorie, on l’a vite oubliée lorsqu’on a vu le match du Racing-Métro à Toulouse ! On s’est rendu compte qu’ils réalisaient une vraie montée en puissance. Et si Luke McAlister ne passe pas cette pénalité de 61 mètres, la fin de match peut être tout autre… On s’est pas mal gratté la tête cette semaine, car le Racing est vraiment l’équipe la plus en forme du moment.

Quelle importance donnez-vous à votre première place ?
Nous sommes premiers, mais nous avons reçu les deux promus (le LOU et l’UBB, ndlr), et nous avons joué à Toulon, face à un RCT diminué. Eux ont failli gagner à Toulouse, en faisant un match plus qu’impressionnant au niveau des temps de jeu, des impacts, etc. Alors d'un point de vue comptable, nous sommes peut-être premiers. Mais au niveau du jeu, ils sont beaucoup mieux placés que nous.

A quel type de match vous attendez-vous ce week-end ?
Je m’attends surtout à un énorme combat ! Avec le Racing - et ça a toujours été ça depuis qu’on les joue - c’est un gros défi physique devant. Et après, ils mettent énormément de vitesse derrière. En plus, ils ont récupéré un nouveau Fidjien (Vereimi Vakatawa, ndlr) qui va aussi vite que Sireli Bobo ! On va y aller en voyant ce que l’on peut faire, et essayer de récupérer des points, tout en sachant que ce sera très compliqué. Il commence à devenir vraiment difficile pour nous d’aligner une équipe : il nous manque beaucoup de joueurs, entre ceux qui sont en Coupe du monde, les blessés (Floch et Russell se sont ajoutés à la liste), ceux de retour de blessures, etc. Donc on essaye de faire au mieux, on intègre des jeunes… Un déplacement comme celui-là, c’est compliqué. Le Métro, à domicile, est vraiment impressionnant. Par le passé, on l’a appris à nos dépens. Et ils savent très bien nous jouer. A nous de trouver des solutions sur le peu de temps qu’il nous reste, et surtout d’y aller avec une grosse envie. Si l’on y va sans cette envie, on va se prendre une belle rouste.

"Il faudra y aller avec une grosse envie, sinon, on va se prendre une belle rouste !"

Qu’est-ce qui peut le plus gêner les Bleu et Blanc dans le jeu que vous pratiquez actuellement ?
Peut-être l’alternance. Nous essayons d’alterner un peu plus notre jeu que par le passé. Mais ils arrivent toujours à trouver des solutions grâce à leur stratège, Pierre Berbizier… Cette année, ils ont vraiment progressé sur tous les secteurs : ils alternent, que ce soit devant, derrière, au près, au large. Ils sont vraiment impressionnants.

Leur défense, excellente ces deux dernières saisons, leur fait néanmoins défaut. Comment l'expliquez-vous ?
Ils jouent plus à la balle et donc plus de chance de se faire contrer. Ils ont des repères et des solutions offensives qui leur permettent de prendre le large au score. On l’a vu contre Perpignan, contre Montpellier, même contre Toulouse… Ils marquent pratiquement deux essais de 80 mètres... c’est vraiment du beau jeu ! Si ça passe, tant mieux pour eux, mais si ça ne passe pas, ils prennent un contre et encaissent des points comme ça. C’est un peu le pourquoi du comment ils sont un peu moins efficaces qu’avant en défense.

Est-ce une équipe très différente que celle que vous avez affrontée ces deux dernières saisons ?
Oui et non. Quand il faut fermer le jeu, et être très efficaces devant, ils savent très bien le faire. Mais justement, c’est là qu’ils ont extrêmement progressé : ils sont capables d’alterner le jeu de mouvement. Et le jeu fermé d’avants… C’est pour cette raison qu’ils sont d’autant plus redoutables cette année !

"Rester concentrés et unis dans la difficulté"

Quels seront les écueils à éviter samedi ?
Si je le dis, ce sera trop facile pour eux, car ils le sauront (sourire)… Mais le rugby, c’est simple : ça se joue devant, il faut garder les ballons, être solides en défense. Ce sont les bases du rugby. Il faut être efficace là-dessus, après on verra !

Vous serez samedi après midi sur la pelouse du Racing, avant de recevoir l’Aviron Bayonnais et de vous déplacer chez le champion de France en titre toulousain. Peut-on dire que l’ASM rentre vraiment dans le dur de la compétition ?
Oui ! On avait eu du mal à lancer notre jeu sur le premier match (face à Lyon, ndlr). Sur le deuxième, à Toulon, on a beaucoup de chance parce qu’ils ont loupé les premiers points lors des premiers temps de jeu. Et face à Bordeaux, on a réussi à bien installer notre jeu. Mais maintenant, nous tombons sur une équipe qui a l’habitude de jouer le haut niveau, qui est très complète et n’a de faiblesses à aucun poste… Bayonne est entre deux eaux, mais on connaît très bien leurs forces pour les avoir joués dans le passé, et en plus, ils ont récupéré de très bons joueurs… Ensuite, on se déplace à Toulouse, qui a eu chaud face à cette équipe du Metro… Cela devient compliqué. Il va donc falloir rester concentrés et surtout unis dans la difficulté.

Etes-vous surpris des prestations devotre groupe depuis l’entame de cet exercice ?
Il faut dire aussi que l’on a beaucoup travaillé, et que l’on s’est donné les moyens d’en arriver là. Maintenant, ce ne sont que trois matches, et une saison, c’est très long... Bien sûr, les points que nous avons engrangés, nous sommes contents de les avoir pris. Maintenant, il faut continuer à travailler, et surtout rester très humbles. En rugby, tu peux vite redescendre sur terre !

Ce début de saison, Mondial oblige, est forcément particulier, puisque toutes les formations sont privées de bon nombre de leurs internationaux. L’occasion pour les jeunes de glaner du temps de jeu… Un mal pour un bien ?
Pour nous, et surtout pour ces jeunes, c’est une bonne chose. Le travail au centre de formation est efficace. Les jeunes rentrent dans le groupe avec une éthique de travail propre à l’ASM, et ça, c’est encourageant.
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RUGBYNEWS

merci pour l'interview!!!
hihihi ca va quand il est capitaine il est serieux notre Elvis!!!!

Lol heureusement quand même ^^

bin avec Elvis je m'attends a tous!!

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