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 Portraits des Bleus par RUGBYNEWS

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Lyne
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MessageSujet: Portraits des Bleus par RUGBYNEWS   Portraits des Bleus par RUGBYNEWS EmptyLun 22 Aoû - 20:35

UN PARRA DE COMBAT


Après le second test-match face à l'Irlande, l'équipe de France se rapproche un peu plus encore de la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.). Notre site poursuit sa série de portraits des joueurs tricolores. Enfant prodige du rugby français, Morgan Parra, porté aux nues il y a un an encore, aborde le premier Mondial de sa carrière moins souverain et a priori dans l'ombre de Dimitri Yachvili. Le clermontois va devoir se battre pour récupérer ses galons de titulaire.


Portraits des Bleus par RUGBYNEWS Parra_yachvili_train_maxppp Soumis à la concurrence de Yachvili, Parra sait qu'il va devoir batailler pour s'imposer en tant que titulaire en Nouvelle-Zélande.

"Il n'y a rien de nouveau... Je ne pense pas avoir écrasé non plus la concurrence. Vous avez mis un peu le bazar durant le Tournoi sur la concurrence, qui pouvait exister entre nous deux, et sur les choix de Marc. Aujourd'hui, il y a un entraîneur et il y a des choix, c'est la loi du haut niveau." Morgan Parra, dont la précocité n'a d'égal que le talent, ne sait déjà que trop bien de quoi est faite une carrière au plus haut niveau. Lui à un âge, où d'autres en sont encore à fourbir leurs premières armes, a déjà tout connu, ou presque à un poste de demi de mêlée pourtant d'ordinaire à maturation lente.

Du haut de ses 23 ans, le Lorrain d'origine -il a grandi à Metz- affiche une expérience colossale. Jugez plutôt : c'est à 18 ans et 3 jours que cet autre produit du Pôle France à Marcoussis honore à Pierre-Rajon sa première titularisation en Top 14 avec
Bourgoin, le club de ses débuts avec lequel il a déjà goûté les joies d'un titre de Champion de France Reichel. En Isère, Parra, dont on sait moins qu'il débute en dix, avant d'être replacé à la mêlée, explose, s'affirme, malgré son gabarit (1,80m, 75 kilos) et son jeune âge, pour prendre la voix et l'envergure d'un taulier. Le "petit merdeux" devient un homme, s'impose aux titulaires et met sous sa coupe des "gros", pour la plupart trentenaires, qui reconnaissent en lui l'un des leurs.

Une précocité remarquable

Une trajectoire qu'il applique avec la même autorité au niveau international qui déjà l'appelle. Sa première cape internationale, Parra l'honore à 19 ans, 2 mois et 18 jours pour devenir l'un des joueurs de l'équipe de France les plus précoces de l'histoire (*) à l'occasion d'une entrée en course de jeu sur la pelouse de Murrayfield, face à l'
Ecosse (27-6). Avec le Berjallien s'ouvre aussi à l'hiver 2008 l'ère Lièvremont, qui n'hésite pas à associer le phénomène à François Trinh-Duc (21 ans) pour former la plus jeune charnière de l'histoire des Bleus au Stade de France, face à l'Angleterre ! La défaite est au rendez-vous -13-24), mais Parra impressionne déjà par son emprise sur les hommes comme sur le jeu, où il ajoute ses qualités de buteur. Comme pour mieux asseoir sa maturité.

Une éclosion telle que le cocon berjallien, en proie à des difficultés de plus en plus marquées, devient trop étroit. L'heure d'un nouvel envol a sonné et c'est à
Clermont, où il retrouve une autre part de Berjallie auprès des Pierre, Bonnaire et autre Cabello, qu'il accorde ses faveurs pour franchir un nouveau palier. A 20 ans, le voilà aux commandes d'une des plus grosses écuries du rugby européen, dont il lui faut apprendre à connaître les rouages. Un apprentissage difficile qu'il surmonte grâce à la reconnaissance dont il continue de bénéficier chez les Bleus. Parra sort définitivement de l'ombre de Jean-Baptiste Elissalde, puis de Julien Dupuy, lorsque ce dernier est évincé suite à sa suspension, pour prendre les clés du groupe France. Le Tournoi 2010 le consacre en tant que révélation et premier artisan d'un Grand Chelem, dont il finit meilleur réalisateur avec 61 points, à 82 % de réussite (à égalité avec le Gallois Stephen Jones). Irrésistible, il complète sa saison avec Clermont d'un premier quart de finale européen, mais aussi surtout en offrant aux Jaunards après trois finales de rang perdues leur premier Brennus depuis 99 ans. C'est Parra Superstar !

L'heure de la confirmation sera plus délicate à gérer pour celui que ses pairs n'ont pas hésité à élire meilleur joueur du Top 14. A l'image de ces tests de novembre, et notamment de la déroute face aux Wallabies, Parra est dans le dur, peut-être pour la première fois de sa jeune carrière. Son emprise sur le collectif clermontois s'avère moins prégnante au sein d'un groupe en fin de cycle quand il doit subir dans le même temps en sélection le retour à son meilleur niveau de Dimitri Yachvili, qui finit par le supplanter au cours du Tournoi 2011. A la veille de sa première Coupe du monde, le voilà, lui le demi de mêlée le plus utilisé depuis la prise de fonctions de Lièvremont (18 titularisations), relégué au rang de numéro 2. Saura-t-il transcender ce statut ?

(*) Le Dacquois Claude Dourthe est international à l'âge de 18 ans et 7 jours, le 27 novembre 1966, contre la Roumanie à Bucarest (3-9). Huit autres joueurs moins connus ont débuté avant 19 ans. Le Pyrénéen Jean Gachassin joue pour la première fois en bleu le 7 janvier 1961, contre l'Ecosse (11-0), à 19 ans et 15 jours. Le Toulousain Frédéric Michalak joue pour la première fois en équipe de France le 10 novembre 2001, contre l'Afrique du Sud (victoire 20-10), à 19 ans et 25 jours.


source: rugbynews
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MessageSujet: Re: Portraits des Bleus par RUGBYNEWS   Portraits des Bleus par RUGBYNEWS EmptyLun 5 Sep - 20:08

Nallet, son dernier combat


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D'un capitaine à l'autre, notre site poursuit sa série de portraits des joueurs de l'équipe de France, sélectionnés pour la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.). Prédécesseur de Thierry Dusautoir au capitanat des Bleus dans l'ère Lièvremont, Lionel Nallet, à presque 35 ans, vit sa dernière grande aventure en sélection. Quatre ans après une première expérience en Coupe du monde tout en frustration.

Soulagé Lionel Nallet qui, du haut de ses presque 35 printemps, a accueilli avec enthousiasme le retour en sélection de Sylvain Marconnet qu'il surnomme, dans un sourire "le Vieux". "J'en profite, je suis content qu'il soit là parce qu'il est un peu plus âgé que moi de quelques mois et je ne suis plus le doyen de l'équipe de France", avouait le deuxième ligne dans un grand éclat de rire l'hiver dernier, en plein Tournoi. Nallet le sait, sa carrière en bleu touche à sa fin. Le voilà au bout de ce chemin qu'il débuta au tournant du nouveau millénaire, en 2000, à Bucarest, dans le quasi anonymat d'un match au score fleuve face à la Roumanie. Une décennie de combats menés avec l'équipe de France plus tard et le Bressan rêve d'un final en apothéose.

Sa deuxième Coupe du monde sera la dernière, c'est là sa seule certitude. Car Nallet a tout vécu en sélection. Ses débuts sont en trompe-l'oeil, qui lui valent d'être cantonné à un statut d'éternel espoir quand son potentiel ne fait guère de doutes. Nallet, comme sur le terrain, où il excelle dans les obscurs combats d'avants, reste dans l'ombre des tauliers de la "cage", ce poste de deuxième ligne, dont les Pelous, Auradou et autres Brouzet restent les références sans que le Berjallien ne trouble cette hiérarchie dans laquelle un Jérôme Thion parvient pourtant à se faire une place. Le Biarrot vit en 2003 sa première Coupe du monde que Nallet regarde à la télévision. Un échec qui le pousse à créer un électrochoc et à quitter son cocon berjallien pour Castres, en même temps qu'il s'astreint à un régime sévère. Un pari gagnant qui lui vaut, après une éclipse de deux ans, de séduire enfin Bernard Laporte en 2005.

La cicatrice de 2007

Une reconnaissance tardive, à bientôt 30 ans, qui lui permet de s'affirmer, malgré les réticences persistantes de Laporte à son égard, au cours du Tournoi 2007 et à l'approche de la Coupe du monde en France, dont on pense qu'elle peut le consacrer enfin en pleine lumière. Mais l'attelage Pelous-Thion garde la main. Pis encore, son compère Sébastien Chabal, élu nouvelle star mondiale, vient le devancer en deuxième ligne, selon l'inspiration de "Bernie", et le renvoie à un statut de... quatrième choix. Une injustice notoire, tant il domine son sujet, qui le laisse pourtant de marbre. Pas du genre à ruer dans les brancards, Nallet encaisse et accueille son titre de "meilleur international français de l'année" comme une promesse d'avenir.

Un comportement exemplaire que sait reconnaître en 2008 Marc Lièvremont, jeune sélectionneur, qui en fait son premier capitaine. Loin des grands discours ou des coups de gueule à répétition, Nallet, c'est d'abord la force de l'exemple sur le terrain, qui enchaîne quinze matchs pour quinze titularisations et quinze capitanats jusqu'à ce que son corps, qu'il ne ménage jamais, réclame en 2009 un break. L'heure a sonné du jeune Dusautoir, dont la première expérience tourne au coup de maître avec une victoire historique en Nouvelle-Zéldande. Egal à lui-même, Nallet s'éclipse devant cet héritier, aussi taiseux que lui, mais se garde bien, là où certains se seraient aigris, de renoncer à ses ambitions.

Le Castrais, devenu Racingman en même temps que le fidèle Chabal, reste ce leader discret et ce cadre incontournable en sélection capable d'enchaîner 30 des 36 derniers matches avec les Bleus (dont 29 titularisations). Capitaine épanoui d'un club avec lequel il espère accrocher ce Brennus, qui lui fait défaut, Nallet savoure d'autant plus cette plénitude vécue sur le tard. Un état qui ne l'empêche pas de se remettre en cause, même à 35 ans, lorsqu'il vient reconnaître devant la presse, au lendemain du revers historique (22-21) des Bleus en Italie dans le dernier Tournoi s'être trompé et pris pour un autre dans sa préparation du match. Des paroles rares qu'il ne manque pas, fidèle à lui-même, de mettre en accord avec ses actes une semaine plus tard face aux Gallois, auteur d'un doublé qui l'est tout autant. Ainsi va Nallet...


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Dusautoir en mission


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Coup d'envoi sur notre site de la série de portraits des joueurs du XV de France, retenus pour la Coupe du monde, à commencer par le plus incontestable d'entre tous. A bientôt 30 ans, et après une première Coupe du monde, dont il fut la révélation côté tricolore, Thierry Dusautoir, capitaine des Bleus depuis 2 ans, mène le défi d'une carrière, si ce n'est le combat d'une vie.

"J'ai rendez-vous avec les Blacks". Un raccourci pour résumer une carrière internationale. Pour Thierry Dusautoir, tout commença, ou plutôt, tout aurait pu s'achever face aux All Blacks. Une trajectoire en bleu que le natif d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, aurait pu voir s'interrompre brutalement face aux Néo-Zélandais. Une troisième sélection en 2006, qui tourne au cauchemar face aux joueurs de Graham Henry, vainqueurs (54-6) à Lyon, dont Dusautoir, pourtant brillant en club, de Biarritz (2004-2006) à Toulouse, qu'il rejoint en 2006, est désigné comme le bouc-émissaire un peu trop idéal. Son histoire en sélection alors lui échappe...

Marqué au fer noir, le capitaine tricolore, comme l'incontournable cicatrice qui lui barre le front, au milieu des deux yeux, souvenir du douloureux combat de Gerland. Un adversaire comme le jalon d'un parcours en sélection qui s'apprête à connaître la consécration d'une deuxième Coupe du monde. En chef de file. Loin, très loin de son statut d'appelé de la dernière heure de 2007 lorsque l'ancien Béglais (2001-2003) et Columérin (2003-2004), bénéficiaire du forfait sur blessure d'Elvis Vermeulen, blessé, sort du frigo et s'invite au Mondial en France. La planète rugby le découvre lors d'un quart de finale d'anthologie. Face aux Blacks forcément. A Cardiff, son essai et plus encore ses... 36 plaquages assénés aux Néo-Zélandais, soit autant à lui tout seul que l'ensemble de la troisième ligne adverse, le bombardent en tant que "Black Destroyer", surnom dont l'affuble une presse britannique sous le charme.

L'homme de Lièvremont

Quatre ans plus tard et c'est en capitaine que le troisième-ligne aile aborde ce deuxième rendez-vous avec le trophée William-Webb-Ellis. Un chef de file tricolore devenu incontournable, plus par l'exemple sur le pré que par la parole, que ce taiseux manie avec parcimonie, mais toujours à bon escient. D'un sélectionneur à l'autre, Marc Lièvremont, successeur de Bernard Laporte à la tête de l'équipe de France, après en avoir fait un incontournable de son quinze de départ, en fait son capitaine, comme le prolongement d'un rôle déjà assumé à Toulouse. Une fonction endossée en 2009 lors d'une tournée en Nouvelle-Zélande. Il y revient toujours... Et quelle tournée ! Au cours de laquelle Dusautoir guide les Bleus vers un succès historique à Dunedin (27-22), le premier d'un XV de France en Nouvelle-Zélande depuis 1994 ! Et si les obligations, liées à sa fonction, semblent toujours autant forcer sa nature réservée, Dusautoir, du haut de ses 42 capes (dont 1 seule en tant que remplaçant et 19 en tant que capitaine), s'impose comme une évidence, lui qui n'a plus raté une sélection depuis novembre 2008 (à l'exception de sa mise au repos lors de France-Fidji en novembre 2010, ndlr) et peut se targuer aujourd'hui d'être le joueur le plus capé sous l'ère Lièvremont (32 sélections sur 36 possibles).

Aujourd'hui, plus mûr à bientôt trente ans, son palmarès parle pour lui, riche de quatre Brennus (2005, 2006, 2008, 2011), d'une Coupe d'Europe (2010) et d'un Grand Chelem. Trois derniers titres qu'il aura su conquérir en tant que capitaine, même s'il envisagea d'abandonner le brassard chez les Bleus à l'automne dernier, au lendemain de la déroute record face aux Wallabies au Stade de France (16-59), camouflet consécutif aux dérapages de juin 2010 en Afrique du Sud et en Argentine, annonciateur d'une triste première dans le Tournoi 2011 face à l'Italie. Autant d'épreuves qui ont façonné le joueur autant que l'homme, prompt aujourd'hui à s'avouer en mission, plus que jamais en phase avec son sélectionneur. "C'est l'objectif, présent dans la tête de chacun de nous, on ne s'engage pas dans cette compétition pour faire du tourisme en Nouvelle-Zélande, déclarait récemment l'intéressé sur le site rugbynews.fr. Si on donne le meilleur de nous-mêmes dès maintenant et jusqu'à la fin, on peut sérieusement penser au titre de champion du monde." Les Blacks sont prévenus.


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Pierre qui roule...


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Notre site poursuit sa série de portraits des joueurs de l'équipe de France, sélectionnés pour la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.). Aujourd'hui, place à Julien Pierre, le binôme de Lionel Nallet sur la deuxième ligne. Pas forcément très présent sur la scène médiatique, le Clermontois est devenu une pièce maîtresse de Marc Lièvremont depuis seulement un an et demi et le Tournoi 2010.

"Le chameau" a encore soif. Surnommé ainsi en raison d'une blessure qui donne un aspect bosselé à son épaule droite, Julien Pierre va disputer la première Coupe du monde de sa carrière, à 30 ans. Une belle occasion de briller pour cet homme de l'ombre, plus habitué à l'obscurité des combats en mêlée, qu'aux spotlights des médias. Méconnu du grand public, le deuxième-ligne clermontois ne s'est en effet installé chez les Bleus qu'à la faveur du Tournoi 2010, après deux petites sélections en 2007, lorsque le XV de France était allé se faire écrabouiller en Nouvelle-Zélande, sans ses demi-finalistes de la Coupe du monde.

Une trajectoire surprenante, qui a d'ailleurs failli ne jamais commencée, puisque en août 2009, le bonhomme est atteint du paludisme, après un voyage en Indonésie. "Il y a eu des complications, et j'ai perdu entre 12 et 15 kilos, explique-t-il à 20minutes. J'ai mis les bouchées doubles une fois que ça allait mieux. J'ai bossé, bossé, bossé, je me suis accroché et finalement ça a payé". Trois mois plus tard, Pierre est en effet sur pieds, et convainc Marc Lièvremont de l'emmener avec lui pour participer au Tournoi 2010.

Une enfance passée au zoo des Sables d'Olonne

Une arrivée chez les Bleus qui en surprend plus d'un, car le natif de Rodez n'a pas forcément le profil du jeune surdoué à qui tout réussi. Besogneux, joueur de conquête, le joueur formé à La Rochelle fait désormais la paire avec Lionel Nallet, qui joue plus sur son impact. "Au départ, on avait quelques doutes par rapport à son potentiel athlétique au niveau international, a un jour reconnu Marc Lièvremont. Mais d'un joueur de qui on pouvait dire qu'il n'avait pas de grosses qualités, on peut dire aussi qu'il n'a pas de gros défauts".

Un profil de l'ombre donc. Un visage aux antipodes de celui qu'arbore l'Aveyronnais dans la vie, volontiers chambreur dans le vestiaire. Amoureux de la nature - c'est d'ailleurs pour aller soutenir la cause des tigres de Sumatra qu'il a attrapé le paludisme en Indonésie -, Julien Pierre a vécu une bonne partie de son enfance dans le zoo des Sables d'Olonne, géré par ses parents. "Tous les ans, je passe au moins une semaine aux Sables. Beaucoup de souvenirs de mon enfance sont liés au zoo, comme quand j'entrais dans la cage des fauves avec mon père. Je suis parti d'ici à l'âge de 12 ans", explique-t-il sur le site de Sud-Ouest.

C'est désormais dans la cage de la mêlée que le Clermontois va devoir briller, face aux meilleures équipes du monde. "Plus le niveau s'élève, plus il est à son aise", croit savoir Didier Retière, l'entraîneur des avants de ce XV de France. Une chose est sûre, alors que l'incertitude plane au-dessus d'une première ligne convalescente, les deuxièmes lattes auront un rôle stabilisateur forcément important à apporter. Une mission à la hauteur de Julien Pierre, qui ne compte pas stopper sa trajectoire ascendante aussi facilement...

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Mas en première ligne


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Suite de notre série des joueurs français sélectionnés pour la Coupe du mondeet incursion ce dimanche, dans la confrérie des « gros » avec le Catalan Nicolas Mas. Quatre ans après une première Coupe du monde en France, dont il fut l'appelé de dernière minute, le pilier droit de l'Usap aborder aujourd'hui l'échéance néo-zélandaise dans la peau d'un indiscutable.

Qu'il semble loin le jeune homme réservé qui, à l'été 2007, à la veille de la Coupe du monde en France, débarquait en catastrophe, mais sur la pointe des pieds à Marcoussis, rappelé afin de pallier le forfait de Sylvain Marconnet... Nicolas Mas est méconnaissable. L'homme a vécu, le joueur s'est construit. Plus fort, tellement plus fort. De son premier Mondial, le Catalan ne garde qu'un souvenir contrasté entre découverte et frustration de vivre la compétition dans l'ombre du polyvalent Jean-Baptiste Poux. Un statut de doublure qui lui colle aux crampons depuis sa première cape en 2003. On a beau approché les 110 kilos sur la balance, pas facile de se faire une place au soleil de la mêlée bleue derrière des tauliers du calibre de Marconnet ou de Pieter De Villiers.

Quatre ans plus tard et Mas s'affiche en première ligne. Incontournable, indispensable pilier droit de l'ère Lièvremont, qui depuis le Tournoi 2008 lui a accordé sa confiance à 30 reprises sur 36 sélections possibles. Une reconnaissance sur le tard dont l'emblématique capitaine de l'Usap -formé à Argelès, il est l'homme d'un seul club- a bien failli ne jamais bénéficier. Aussi solide soit-il, ce maçon de profession, qui travailla sur les chantiers avec son père de 17 à 21 ans, a connu le pire avec ces deux hernies cervicales et ces deux opérations, dont la dernière en 2005, l'immobilisa durant sept longs mois. Autant d'épreuves qui l'ont endurci.

A son apogée en Nouvelle-Zélande ?

Mas peut enchaîner les saisons et s'imposer comme la référence à son poste. Et mériter des éloges à n'en plus finir. "On a la sensation d'avoir un joueur expérimenté qui découvre un peu comme un jeune", apprécie dans L'Indépendant à son sujet Didier Retière, l'entraîneur des avants de l'équipe de France, en admiration devant le Catalan, plus très loin du titre de meilleur pilier droit du monde. Ne dit-on pas qu'il marche sur les traces du mythique Jean-Pierre Garuet... "Je l'ai vu faire des trucs énormes en mêlée à l'entraînement. Il a eu une prise de conscience de son potentiel, il s'est désinhibé. On le voit faire des uns contre un, des duels. C'est un joueur complet en train de donner la pleine dimension de son jeu." De lui, Garuet justement dit que "c'est un vrai droitier, le pilier de base, la pierre angulaire. Il est comme un coin dans une bille de bois, quand il rentre, le bois s'écaille." L'image en dit long...

En Nouvelle-Zélande, Mas, 31 ans a l'opportunité de libérer la pleine mesure de son talent, dans la peau d'un leader de jeu de l'équipe de France, et dans la foulée d'un Grand Chelem 2010, dont il fut l'un des grands artisans, voire même la pierre angulaire. Pour peu que sa saison éprouvante -7 titularisations sur 8 possibles- n'entame pas son potentiel, alors l'homme des Albères, ses montagnes natales, pourrait bien encore faire du petit bois de ses vis-à-vis en mêlée. Les Bleus ne demandent pas mieux.

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Médard, c'est l'heure !


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Chaque jour qui passe rapproche un peu plus l'équipe de France de la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.). Dans l'attente du jour-J, notre site poursuit sa série de portraits et se penche sur l'un des Tricolores les plus doués de sa génération. Maxime Médard est un pur talent, qui pourrait réconcilier les Bleus avec leur tradition du beau jeu.

Il est de retour ! Maxime Médard n'a que 24 ans et pourtant sa trajectoire en bleu a déjà emprunté bien des détours. C'est aujourd'hui en pleine possession de ses moyens, meilleur marqueur du dernier Top 14 (15 essais) que le Toulousain aborde sa première Coupe du monde. A son sujet, tous les observateurs au pays du french flair sont unanimes : Médard est une pépite, un talent à l'état pur. Un môme surdoué, fils d'un troisième ligne aile, devenu entraîneur et arbitre, né à Blagnac, pour lequel tout a été très vite. Peut-être même trop vite pour ce pur produit du pôle France à Marcoussis, sacré champion du monde -21 ans (2006)...

Imaginez : titulaire avec les pros du Stade Toulousain à seulement 18 ans, et auteur d'un essai dès son premier match en 2004, il signe son premier contrat l'année suivante. Sa voie est toute tracée et pourtant, l'intéressé se brûle les ailes. Une constante dans son parcours ; comme si l'évidence de son potentiel avait de quoi l'écraser et le contraindre à explorer des chemins de traverse pour se réaliser. Médard, un brin flambeur, se croit trop tôt arrivé et déchante. En 2007, loin de la ferveur populaire qui entoure la Coupe du monde en France, il se remet en question. Une première fois. C'est sur le ring, avec les gants de boxe, qu'il s'endurcit, apprend l'humilité, perd sept kilos, lui qui a tendance à l'embonpoint, et se remet en selle sous les ordres de l'entraîneur de Mayar Monshipour.

Une carrière à rebonds

Toulouse découvre son prodige, auteur d'une saison remarquable, qui profite des longues indisponibilités de Poitrenaud et Clerc, pour briller de mille feux, jouer la finale de Coupe d'Europe, perdue face au Munster, et inscrire 14 essais derrière l'intouchable Nalaga, dont l'un lors de la finale de championnat victorieuse face à Clermont. Médard par son jeu libéré et plein d'instinct est l'expression même de la philosophie toulousaine et l'héritier direct d'une tradition française. Sans doute lourd à porter, mais c'est naturellement qu'arrive la reconnaissance internationale. L'ère Lièvremont s'ouvre à peine et le jeune Toulousain incarne totalement cet idéal, même si ses premières apparitions en bleu le laissent sur sa faim. Lui ne relève que de relances folles et d'envolées superbes, une vision qui se heurte forcément à la réalité de cette jeune équipe de France encore en gestation.

Médard devient pourtant indispensable, sélectionnés 14 fois sur 14 pour 13 titularisations, dont la polyvalence, à l'arrière comme à l'aile, comble ses entraîneurs : une année d'extase de 2008 à 2009 avec en point d'orgue son essai sur interception, qui scelle la victoire historique des Bleus à Dunedin, sur le terrain des All Blacks (27-22).

Du grand art, mais le retour de flamme s'avère une fois encore douloureux. La carrière à rebonds du jeune trois-quarts, personnage sensible et attachant, traverse un nouveau trou noir au rythme de déboires privés. S'il demeure une valeur sûre à Toulouse, la porte des Bleus se referme durement. Un an de purgatoire, dont une brillante victoire du XV de France face aux Springboks, à Toulouse, qu'il doit subir en tant que simple spectateur. De nouveau, il lui faut remonter la pente et trouver le déclic pour franchir un nouveau palier et grandir. S'il doit se contenter d'une cape sans saveur face aux Fidji à l'automne 2010, Médard, qui flambe de nouveau en Top 14 -meilleur marqueur 2010-2011 (15 essais)- retrouve un statut de titulaire au meilleur moment dans le Tournoi 2011. A la veille de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, voilà Médard, plus que jamais une évidence, en bleu, comme le disait Lièvremont à ses débuts, prêt à enflammer la ligne de trois quarts française.

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Source : RUGBYNEWS


Dernière édition par Katy le Lun 5 Sep - 20:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Portraits des Bleus par RUGBYNEWS   Portraits des Bleus par RUGBYNEWS EmptyLun 5 Sep - 20:15

merci pour les portrais ma zu!!!!
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MessageSujet: Re: Portraits des Bleus par RUGBYNEWS   Portraits des Bleus par RUGBYNEWS EmptyLun 5 Sep - 20:28

De rien ^^ c'est toi qui a ouvert la voie lol

Imanol, la Coupe au coeur


Portraits des Bleus par RUGBYNEWS Imanol-la-Coupe-au-coeur_scalewidth_640


Chaque jour notre site vous fait découvrir à travers une série de portraits les joueurs de l'équipe de France en route pour la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.). C'est aujourd'hui une figure des Bleus de la dernière décennie, Imanol Harinordoquy, qui se dévoile. Après deux échecs en demi-finale face à l'Angleterre, le Basque veut le trophée William-Webb-Ellis plus que tout.

Du haut de son mètre quatre vingt douze, Imanol Harinordoquy s'est forgé au fil des saisons et des sélections avec les Bleus un costume de taulier sur-mesure. Alors que rien ne le destinait à une telle carrière- le petit (...) Imanol rêve de prendre la succession de son père Lucien en devenant maquignon et ne découvre le rugby que sur le tard (15 ans) au sein de la Section Paloise après s'être essayé à bien d'autres disciplines-, le gamin de Garazi se retrouve plongé dans le grand bain du rugby international avant même d'avoir soufflé ses 22 bougies et connaît une ascension fulgurante.

Il fait ses classes aux côtés des monstres sacrés que sont Olivier Magne et Serge Betsen, complète ainsi l'une des troisièmes lignes les plus performantes de la planète et crève l'écran lors du Tournoi 2002. Premières piges en Bleu, premier Grand Chelem : jackpot ! L'année suivante, désigné vice-capitaine Downunder, il est la révélation du Mondial 2003. Un Mondial qui verra les Bleus butter sur l'avant- dernière marche face au XV de la Rose... La claque, épineuse, restera longtemps gravée dans la mémoire du Basque. Malgré un splendide Tournoi 2004- et un autre Grand Chelem- où il glane le titre de meilleur marqueur de la compétition, s'en suit un gros passage à vide. La tournée d'automne s'avère compliquée, la déroute face aux Blacks et la mauvaise copie rendue face aux Argentins pèsent.

Du joueur sauvage au leader

En 2005, Imanol démarre son aventure Biarrote. Deux premières saisons de rêves, où il soulève à deux reprises le Bouclier de Brennus et dispute une finale européenne (2006). Paradoxalement, ces deux années sont aussi celles où Harinordoquy est le moins appelé. En perte de vitesse, auteur de prestations plus que moyennes, le Basque n'est plus aussi bondissant qu'auparavant. En février, loin de convaincre, il cède sa place à Sébastien Chabal, Julien Bonnaire ou encore Thomas Lièvremont. Ainsi « mis au placard », il vit une importante remise en question, et ses performances sur la seconde partie de saison lui permettent de retrouver Marcoussis à l'aube de l'été 2006.

Titulaire lors du match inaugural du Mondial 2007 face aux Pumas, Imanol passera le reste de la compétition sur le banc. La suite de l'histoire, vous la connaissez : le XV de France se hisse de nouveau en demi finale... affronte de nouveau l'Angleterre... et termine de nouveau au pied du podium. Nouvelle et cruelle désillusion pour le Biarrot. Une frustration qui fait naître chez lui une envie décuplée de soulever cette satanée coupe Webb Ellis ! Ecarté du groupe France lors du Tournoi 2008 (au profit du jeune Picamoles), il traverse avec son club une saison extrêmement chaotique, mais réintègre le XV à l'occasion de la tournée d'automne, et connaît même pour la première fois les honneurs du capitanat sur la pelouse de Sochaux, face aux Îles Pacifique. L'année 2009 marque son retour au premier plan... avant qu'une blessure au genou ne ternisse la fin de saison. Auteur d'un tournoi 2010 tonitruant (conclu par un nouveau Grand Chelem), il est victime d'une fracture du nez en avril. Capitaine du Biarritz Olympique, casqué tel un gladiateur pour protéger son appendice, il mène malgré tout ses hommes jusqu'à une seconde finale de H Cup (vs Toulouse) mais, touché aux côtes, se voit privé de tournée australe. La fin de saison sera difficile...

Peu épargné par la concurrence et les pépins physiques, Imanol, encore victime début juillet d'une inflammation de l'aponévrose plantaire, est bel et bien de retour et aborde son troisième Mondial avec 69 capes au compteur (contre 41 lors de la précédente édition). La soif de victoire et la détermination, elles, restent intactes ! Le joueur sauvage a laissé place au leader. Elément essentiel de la vie de groupe, joueur de devoir et de parole, la figure emblématique du BO, farouchement attachée à ses racines, a pris de l'envergure et prouvé qu'elle avait les épaules suffisamment solides pour endosser les responsabilités. Réputé pour son aisance dans le combat aérien, dominateur dans le défi physique, Imanol est devenu l'un des flankers les plus complets de l'hexagone et par la même occasion l'une des pièces maîtresses du pack bleu-blanc-rouge. Big boss de la touche tricolore, il peut d'ailleurs se targuer d'être le n°8 le plus titularisé de l'ère Lièvremont. A l'heure de partir en Nouvelle Zélande, difficile pour le sélectionneur de se passer des services d'un élément si précieux...

Le Harinordoquy cru 2011 semble être arrivé à maturité. Onze ans après son premier contrat pro, et neuf ans après sa toute première cape, il s'est forgé un palmarès digne des plus grands. Riche d'une solide expérience des grands rendez-vous internationaux, il s'accommode aujourd'hui parfaitement de la concurrence sans perdre une miette de son esprit de compétition : contraint de laisser au néo-capé Raphaël Lakafia et à Louis Picamoles le maillot frappé du n°8 et de glisser sur le flanc de la mêlée, nul doute qu'il aura coeur de mettre toute sa polyvalence au service du collectif.

Sa carrière, loin d'être un long fleuve tranquille, aura fait de lui un joueur à part. Talentueux et précoce, souvent présenté à tort comme orgueilleux, mais en vérité guerrier hors pair, Imanol a su laisser son côté tendre et sa timidité au vestiaire pour s'endurcir et surtout se bonifier avec l'âge. Plus serein qu'auparavant, il dégage une aura bien particulière et fédère ses troupes. A 31 ans, le voilà embarqué pour un 3e Mondial. Le Basque savoure chaque sélection tant il connaît la valeur de chacune d'entre elles et sait que rien n'est jamais acquis. A l'horizon du pays au long nuage blanc se profile un beau challenge, mais aussi une belle aventure humaine : "Le but, c'est d'arriver tous ensemble jusqu'au bout. En équipe". Plus que jamais prêt à rebondir, encore plus fort, encore plus haut, Imanol n'a aucune envie que son rêve lui glisse une 3e fois entre les doigts...

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Le tour de Papé


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Chaque jour notre site vous fait découvrir à travers une série de portraits les joueurs de l'équipe de France en route pour la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.). Souvent handicapé par les blessures tout au long de sa carrière internationale, Pascal Papé se voit offrir l'occasion d'enfin prendre part à cette compétition mythique. Barré par Sébastien Chabal en 2007, le Parisien compte bien en profiter un maximum.

Pascal le maudit. Voilà un surnom dont aurait pu être affublé Pascal Papé, en équipe de France. Deuxième-ligne au talent reconnu, et ce dès ses débuts à Bourgoin, le Lyonnais a souvent payé les multiples pépins physiques dont il a été victime, mais également les choix de sélectionneurs, qui l'ont souvent relégué au rang de doublure. Reste que cette fois, il fait partie de la liste concoctée par Marc Lièvremont, et sera donc du voyage en Nouvelle-Zélande. Une belle revanche pour le joueur du Stade Français, écarté par Bernard Laporte au dernier moment en 2007, au profit d'un Chabal reconverti deuxième-ligne pour l'occasion.

"Je suis très content car cela était un objectif. Il y a quatre ans c'en était un aussi, mais je n'avais pas pu la faire et j'avais eu beaucoup de frustration, souffle le joueur, dans une interview accordée au site du Stade Français, sans toutefois vouloir parler de revanche. Il n'y a pas de revanche, car tout ce que j'ai fait depuis le début, cela fera partie de ma carrière que ce soit les bons et les mauvais moments. Donc, il n'y a aucune revanche à avoir si ce n'est que sur moi-même. Maintenant le contexte est différent et je n'ai aucune amertume". De la sagesse donc, pour un bonhomme qui aura vécu une carrière en pointillés sous le maillot frappé du Coq.

"J'y vais avec beaucoup de fraîcheur"

Sélectionné pour la première fois en 2004, le Rhodanien va longtemps vivre dans l'ombre de Jérôme Thion, majoritairement choisi par Bernard Laporte pour prendre place à côté du commandeur Fabien Pelous. En mars 2006, c'est une opération des lombaires pour agrandir le canal rachidien et stopper l'irritation du nerf sciatique qui ralentit sa progression, d'autant plus qu'il revient trop vite, et reconnaîtra lui-même qu'il n'était pas assez préparé. Après avoir été envoyé au casse-pipe en juin 2007 pour subir deux déroutes face aux All Blacks, dans la peau du capitaine et dans une équipe bis privée des demi-finalistes du Top 14, il est donc écarté pour le Mondial.

"Aucun membre du staff technique ne m'a laissé entendre que je pouvais être en danger. Je pensais avoir la confiance de Laporte. Et, la semaine suivante, il me jette. J'ai l'impression d'avoir été pris pour un con", lance-t-il alors dans Le Progrès. Laporte parti, lui tout juste transféré au Stade Français, Pascal Papé retrouve la confiance du nouveau trio Lièvremont-Ntamack-Retière. "Pascal est un exemple de deuxième ligne moderne. Un très bon compromis entre puissance et déplacement", explique alors ce dernier. Mais les blessures vont de nouveau venir perturber ce bel équilibre.

Ménisque (mars 2008), ligament croisé (mai 2008) et cuisse (novembre 2010) ne vont donc pas permettre au Parisien de s'installer de nouveau. Mais suite à la défaite à Rome dans le Tournoi 2011, les portes s'ouvrent à nouveau. "C'est la dernière chance. Ça fait un moment que je l'attends, je ne la louperai pas", lâche-t-il alors sur RMC. Mission accomplie. Place désormais au plaisir. "Cela va être tout nouveau pour moi. J'y vais avec beaucoup de fraîcheur dans ma tête parce que c'est quelque chose que je ne connais pas".

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Skrela, ici l'ombre...


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Notre site poursuit sa série de portraits des joueurs de l'équipe de France à l'approche de la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.). Si en Nouvelle-Zélande, François Trinh-Duc, incontestable n°1 dans la hiérarchie des ouvreurs, sera la dépositaire du jeu des Tricolores, Marc Lièvremont a choisi David Skrela en tant que doublure. A 32 ans, le Toulousain se tient prêt.

Une histoire difficile. Comme avec l'équipe de France, David Skrela vit une histoire tumultueuse avec la Coupe du monde. Et s'il vit sans aucun doute possible comme un évident privilège d'être retenu pour une seconde expérience en Nouvelle-Zélande, l'ouvreur et buteur a payé cher sa découverte de la compétition suprême. Il y a quatre ans, c'est pourtant dans la peau d'un titulaire au poste de n°10, associé au Clermontois Pierre Mignoni, qu'il vient de dominer en finale du Top 14 avec le Stade Français, qu'il a l'honneur d'ouvrir la Coupe du monde en France face à l'Argentine. Un cadeau empoisonné en vérité qui tourne au cauchemar avec la terrible défaite (17-12) concédée face aux Pumas et une fin de tournoi sur le banc des remplaçants.

Des débuts difficiles comme ces premiers pas en sélection. Fils de Jean-Claude, autre figure du rugby hexagonal, Skrela, jeune professionnel éclos à Colomiers, n'a que vingt ans lorsqu'il joue et perd une finale de Coupe d'Europe face à l'Ulster (1999), puis une finale de championnat face au Stade Français l'année suivante ; sa première cape en bleu, si elle se solde en 2001 par une défaite (37-12) en Nouvelle-Zélande -il inscrit les 12 points tricolores-, semble le promettre à un long bail dans le giron tricolore qu'il ne retrouvera... que cinq ans plus tard ! A un poste si vaste à appréhender, cette tête bien faite -il est diplômé en 2003 de l'INSA Toulouse en ingénierie civile- doit prendre de la bouteille et s'inspirer de ses paires, à l'image de cette cohabitation au Stade Français, qu'il a rejoint, avec l'un des maîtres stratèges de la planète rugby, l'Italo-argentin Diego Dominguez. Une source d'inspiration qu'il revendique ouvertement, s'imprègne sans oublier de garnir son palmarès d'un premier Brennus conquis en 2004 face à l'Usap. Un apprentissage douloureux aussi lorsque Fabien Galthié, son ancien partenaire à Colomiers devenu entraîneur dans la capitale, lui confie les clés d'un camion parisien, défait après prolongations en finale à deux reprises en 2005 face à Biarritz (37-34, a.p.) en championnat, malgré ses 26 points, et face à Toulouse en Coupe d'Europe (18-12, a.p.), où il inscrit la totalité des points de son équipe. De quoi s'endurcir...

Nouveau départ à Toulouse

Mais après l'échec de 2007 et de la Coupe du monde, il lui faut convaincre Marc Lièvremont, nouveau sélectionneur, et s'imposer à François Trinh-Duc dans le match qui l'oppose au jeune Montpelliérain de sept ans son cadet. Sa prestation calamiteuse à l'automne 2008, lors de la défaite face à l'Australie, marquée par son terrible raté au but (1 sur 6) et son carton jaune ce jour-là, semble le condamner.

C'est au Stade Toulousain, sur les traces de son père, que Skrela se reconstruit petit à petit, retrouve au quotidien des vestiaires qu'il visitait enfant, mascotte du club à l'époque, adopte un jeu dont son père est devenu l'un des chantres. Un nouveau départ compliqué par des blessures à répétition, dont une arthrose, qui l'oblige à l'opération, avant de donner sa pleine mesure au cours de la phase finale de H Cup 2010. Si Lièvremont au mieux lui offre quelques miettes de match quand il ne le boude pas, lui devient indispensable au Stade qu'il porte littéralement vers une 4e Coupe d'Europe : 27 points face au Stade Français, 21 face à Leinster et 15 face à Biarritz en finale.

Skrela est au sommet, mais les portes de l'équipe de France lui restent fermées. C'est sur blessure qu'il décline sa sélection pour le Tournoi 2011, qui l'annonce toujours en cour auprès des sélectionneurs. Toulouse peut bien lui refuser une prolongation, le futur Clermontois met un point d'honneur à quitter la Ville Rose sur un Brennus que sa faillite face aux poteaux en finale face à Montpellier (3 sur Cool n'empêche pas de décrocher. Avant de partir faire le bonheur de l'ASM, Skrela, à pleine maturité et fort de ses expériences passées, est prêt à jouer les doublures modèles, si Trinh-Duc s'impose, comme à saisir sa chance, si elle se présente. Pro jusqu'au bout des ongles.

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Lakafia, rien d'un bizut


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jour après jour jusqu'au coup d'envoi de la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.), notre site dresse un à un les portraits des joueurs de l'équipe de France. Invité surprise de la sélection de Marc Lièvremont, préféré à Sébastien Chabal, Raphaël Lakafia aura été l'attraction de la préparation des Bleus. Du haut de ses 22 ans, son potentiel le prédestine à de plus hautes ambitions encore.

"Ces moments-là je m'en souviendrai toute ma vie". Une sélection en poche, la première face à l'Irlande, et Raphaël Lakafia l'avoue dans un sourire timide, mais ô combien sincère : le Biarrot est déjà "addict". Mordu à cette équipe de France, où Marc Lièvremont l'a invité à la surprise générale en mai dernier, à l'annonce de la liste des sélectionnés pour la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Une sensation pressentie dans le milieu pour ce phénomène de 22 ans, déjà appelé avec France A en juin 2009, mais totalement néophyte au plus haut niveau international. Une image indiscutable de petit dernier parmi les Bleus, mais que l'intéressé va battre en brèche dès les premières semaines de la préparation. Le bizut, non, pas du tout (rires). Je l'ai lu plusieurs fois dans la presse, mais les seuls qui m'appellent le bizut, ce sont les journalistes. C'est pourtant un joueur, dont l'expérience se limite à 19 titularisations en Top 14 et 5 en Coupe d'Europe, que les sélectionneurs ont élu !

Fils de Laurence, ancienne discobole de niveau national, et de Jean-Paul Lakafia, recordman de France du javelot (86,60 mètres), deux fois champion de France et douzième aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984 ce beau bébé (1,91m, 114kg), comme à Biarritz, a la sagesse de celui qui sait écouter ses aînés. Il a réussi à Biarritz grâce à la communication et à l'apport des joueurs d'expérience qu'il a su écouter, confirme Dimitri Yachvili, l'un de ses tuteurs bienveillants chez les Bleus. Il y a deux ans pourtant, l'ancien pensionnaire du Pôle France (promotion 2006-2007), lorsqu'il débarque sur la côte basque, crédité d'une réputation d'espoir prometteur construite trois saisons durant à Grenoble, peine à confirmer. Encore un peu tendre -"C'est un garçon très émotif", confirme Imanol Harinordoquy- le Tourangeau d'origine, si fier de ses racines wallisiennes, peine à ses débuts biarrots. A tel point que lorsqu'un Wenceslas Lauret, autre jeune minot du BO, découvre le XV de France en tournée, lui reste invisible chez les pros. La faute à onze kilos de trop et des pépins physiques à répétition.

Yachvili: "Ce n'est que le début..."

Une remise en question est nécessaire. Aiguillonné par son président, Serge Blanco, qui lui fait découvrir les coulisses d'un match européen à Anoeta, Lakafia réagit, conscient des exigences du haut niveau. cIl est peut-être arrivé un peu trop sûr de lui peut-être, mais dès la deuxième année, il s'est mis au travail et il a accompli une fabuleuse saison", témoigne Damien Traille, l'un des autres tontons biarrots. Quelle saison en effet qui le voit se rendre à ce point indispensable au BO qu'il a "réussi l'exploit", dixit Lièvremont, de contraindre ses entraîneurs à décaler Harinordoquy, son capitaine, à l'aile de la troisième ligne pour le laisser s'exprimer au poste de n°8 ! "C'est quelqu'un qui a su faire de gros sacrifices sur lui-même pour réussir, mais ce n'est que le début..., souligne Yachvili.

Combinaison impressionnante, bien qu'encore perfectible, de puissance, de rapidité et de maîtrise technique malgré son jeune âge, Lakafia est cet avant moderne, dont raffole le rugby actuel. malgré son jeune âge "Et je crois qu'il a encore beaucoup de potentiel et d'avenir. Je crois que ça peut être un des joueurs phare de la Coupe du monde", n'hésite d'ailleurs pas à prophétiser Traille, qui il y a quatre ans assistait aux premières loges à l'éclosion d'un certain Thierry Dusautoir. Une belle filiation.

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Traille, polyvalent malgré lui


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Jour après jour jusqu'au coup d'envoi de la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.), notre site dresse un à un les portraits des joueurs de l'équipe de France. Aujourd'hui, place à Damien Traille. A la fois centre, demi d'ouverture ou arrière, le Biarrot est le symbole de la polyvalence au sein de ce XV de France. Une situation hybride qui ne sert pas toujours le joueur.

"Polyvalent, c'est parfois la place du con. Tu peux jouer partout mais on ne te met nulle part". Signé Damien Traille un soir de novembre 2009 suite à une victoire face aux Wallabies, le constat est amer. A 32 ans, et du haut de ses 84 sélections, le natif de Pau a pourtant dû s'accommoder de ce statut brinquebalant, qui le pousse du centre à l'arrière, en passant par l'ouverture et... le banc.

Un débat qui remonte déjà à plus de dix ans, lorsqu'il démarre sa carrière avec le XV de France. Dès ses premières sélections en 2001, le débat s'est posé sur celui qui semble pourtant devoir avant tout se fixer au centre: Traille ne ferait-il pas un bon ouvreur, ou un arrière performant ? Son coup de chausson, ses passes puissantes, sa capacité à attaquer la ligne d'avantage sont autant d'atouts à mettre en valeur. Et s'il cumule au final 54 titularisations au centre, les sélectionneurs vont se servir de sa large palette.

Arrière en Nouvelle-Zélande ?

En juin 2006, Laporte tente ainsi le pari de le titulariser à l'ouverture, face au Boks, pour une belle victoire finale (36-26). Cinq mois et deux roustes face aux Blacks plus tard: fin de l'expérience. Retour au statut d'intermittent. Au final, il est tout de même appelé pour la Coupe du monde 2007, et sera aligné en tant... qu'arrière, notamment en raison de la place prise par Jauzion au centre. Avec bonheur face aux Blacks, en quarts (20-18), de manière plus compliquée face à l'Angleterre, en demie, avec cette terrible faute de placement, qui offrira l'essai aux Anglais (9-14).

Et si Lièvremont prend la place de Laporte, le statut hybride du Biarrot va continuer de le poursuivre, où il alternera encore sur les postes d'arrière et de centre. A la fin de la saison 2009/2010, et alors qu'il est blessé, Traille décide de se consacrer exclusivement au poste de demi d'ouverture en club, principalement pour se "mettre au service de l'équipe". Choix payant puisqu'il est appelé à suppléer François Trinh-Duc, blessé, pour les tests d'automne, notamment face aux Wallabies. Le crash est mémorable face à l'Australie (16-59), et Traille reprend son errance.

Désormais, comme il y a quatre ans, son terminus semble une nouvelle fois le poste d'arrière pour cette Coupe du monde cuvée 2011. L'occasion pour le Biarrot de faire profiter de son expérience, pour son 3e Mondial. "Une Coupe du Monde, c'est fabuleux à vivre, j'ai eu la chance d'en jouer plusieurs et ceux qui vont vivre leur première, il faut en profiter au maximum. C'est ce qui se fait de mieux cette compétition et comme j'ai dit, il faut la vivre, profiter pleinement et ne pas subir l'évènement", confie celui qui endosse désormais le rôle de guide. Un costume de plus...


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Source : RUGBYNEWS
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MessageSujet: Re: Portraits des Bleus par RUGBYNEWS   Portraits des Bleus par RUGBYNEWS EmptyLun 5 Sep - 20:59

rhooo on va en avoir de la lecture!! hihi
mais de la bonne lecture!!
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MessageSujet: Re: Portraits des Bleus par RUGBYNEWS   Portraits des Bleus par RUGBYNEWS EmptyLun 5 Sep - 21:17

Ouais ça fait bcp et en plus c'est même pas fini Embarassed

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Palisson, le petit qui voit grand


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Loin de n'être que la "gueule d'ange" des Bleus, Alexis Palisson - qui soufflera ses 24 bougies le jour du coup d'envoi du Mondial le 9 septembre - a su s'imposer à pas de velours au sein du XV de France. Le travail a payé et le voilà embarqué pour sa première Coupe du monde, où il devrait faire parler la poudre... et d'où il compte bien ne pas rentrer bredouille.

Au premier regard, Alexis Palisson n'a rien du cliché du rugbyman. Il faut dire que dans un milieu où les armoires à glace font souvent office de références, les gabarits de poche ne sont pas légion... Mais Alexis - 1,76m de talent à l'état brut, visage juvénile, sourire franc et naturel désarmant - est la preuve vivante qu'il n'est pas nécessaire d'être un "malabar" pour affoler les défenses et renverser le cours d'une rencontre. "Ma taille n'est pas un inconvénient. Cela demande un peu plus de travail physique, mais j'ai d'autres qualités", souligne-t-il d'ailleurs.

Ses modèles ? "Shane Williams, Vincent Clerc, Cédric Heymans", of course. Alors, Alexis, «baby face» du XV de France ?... Halte-là ! Le jeune homme au caractère bien trempé avoue en avoir assez d'être le "petit Palisson" et veut prouver qu'il avait les épaules suffisamment solides pour devenir un grand: "J'ai envie de montrer que l'on peut compter sur moi sur le terrain. Et dans la vie, je ne veux plus passer pour un gosse..." Le message est passé pour celui dont le destin de rugbyman a été tout tracé.

Fils d'international, c'est tout naturellement qu'il tombe dans le bain de l'ovalie. A six ans, il chausse ses premiers crampons. Mais au beau milieu de l'année, l'envie lui prend de voir si l'herbe est plus verte sur le terrain de foot d'à côté. Le paternel s'y oppose. Alexis terminera la saison, et prendra finalement goût au rugby... pour ne plus jamais l'abandonner. Après avoir intégré en 2006 l'effectif du CA Brive, il y signe son premier contrat pro en 2008. Au mois de juin, à peine 10 matches de Championnat dans les jambes, le voilà qui tape dans l'oeil de Marc Lièvremont.

Première cape, premier essai...

Avant même sa première Marseillaise, le 28 juin 2008, le jeune homme annonce la couleur: "Il n'y a qu'en prenant des risques et des initiatives que je prends du plaisir sur le terrain"... Les Australiens sont prévenus et découvrent, à leur dépens, la surprise du chef: un feu follet bien loin d'avoir froid aux yeux. Cette première cape face aux Wallabies se solde par un premier essai, et ce fameux cadrage-débordement sur Lote Tuqiri (1.91m pour 103 kilos): un baptême du feu explosif, qui reste gravé dans les mémoires, même si la défaite est au bout (34-13). Palisson se fait peu à peu un nom...

L'année 2009 est moins évidente à négocier que la précédente. Appelé chez les Bleus pour la tournée d'été, Alexis ne dispute pas la moindre minute de jeu. Difficile à encaisser, d'autant que dans la foulée, il est oublié par le staff tricolore pour la tournée d'automne. Il vit alors, comme il le dit lui-même, "une belle remise en question" qui le conduit à une autocritique: "Avant, je m'appuyais beaucoup sur mes qualités naturelles. Cela m'a surtout fait réaliser qu'il me restait encore beaucoup de travail."

Et ça marche avec un début d'année 2010 en fanfare. Artisan de la victoire tricolore lors du Tournoi 2010, Alexis Palisson s'offre même le luxe d'inscrire ce Grand Chelem à la toute première ligne de son palmarès. Mais les sélections se suivent et ne se ressemblent pas: dès le mois de novembre, il prend de plein fouet la gifle infligée par... les Australiens (16-59). Retour à l'envoyeur. De nouveau convoqué en février 2011, il n'est pas pour autant sollicité par le staff tricolore... jusqu'à ce que Maxime Médard ne se blesse à la veille du Angleterre-France.

En une de Têtu...

Rappelé après le crash romain, il apporte son enthousiasme à un XV de France marqué au fer rouge par sa sortie de route en Italie, et titulaire lors du dernier match du Tournoi contre le pays de Galles, se met sur de bons rails pour monter dans le train de la Coupe du monde. Trois ans après son arrivée dans la «grande» équipe de France, Palisson s'est étoffé physiquement, a engrangé de l'expérience et de l'assurance, le tout sans rien perdre de sa fraîcheur. Inspiré, virevoltant et décisif sur l'essai de Vincent Clerc face aux Irlandais sur la pelouse Bordelaise le week-end dernier ("J'exulte peut-être plus en faisant marquer quelqu'un qu'en marquant moi-même. Je suis plus dans un esprit créatif que finisseur", lâchait-il après la rencontre), il aime plus que tout se mettre au service du collectif.

Bilan: Alexis est le seul joueur (avec Szarzewski) reconduit à l'occasion du dernier match de préparation au Mondial. Le temps où il faisait office de doublure est désormais révolu. Et ne comptez pas sur lui pour faire de la figuration: "Je ne pars pas pour être remplaçant, j'ai envie de me battre. Le groupe est homogène pour que tout le monde participe à cette belle aventure". Sa polyvalence, son audace et son petit grain de folie semblent avoir conquis le sélectionneur, et le néo-Toulonnais commence à se faire une vraie place dans le groupe. Un groupe où la concurrence fait pourtant rage avec Maxime Médard (21 sélections), Vincent Clerc (50, 30 essais à son actif...), Cédric Heymans (55 sélections) ou encore Damien Traille (84 sélections!): pas une mince affaire, vous en conviendrez.

Face aux multiples capes de ses concurrents, Palisson (16 sélections) a pour lui des jambes de feu et des relances pleines de culot, un culot qui pourrait d'ailleurs lui valoir un accueil houleux au pays du long nuage blanc: sa photo en couverture du magazine Têtu (où il arbore sur le visage un Ta Moko, tatouage maori sacré) a fait l'effet d'une bombe en Nouvelle-Zélande. Mais après s'être excusé, Palisson souhaite maintenant que l'on parle de lui aux antipodes non pas pour alimenter la polémique, mais plutôt pour vanter ses envolées balle en main. Le défi est de taille...

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Mermoz, attention fragile
(Razz pardon... Laughing )


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Notre série de portraits des 30 Bleus mondialistes se poursuit avec Maxime Mermoz. Potentiellement titulaire au centre en vue de la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.), le Perpignanais a encore été trahi par son corps lors du premier test-match face à l'Irlande. Touché au genou, l'ancien Toulousain semble avoir été supplanté par Fabrice Estebanez. A lui de regagner sa place sur le terrain en Nouvelle-Zélande, même si les occasions seront rares.

C'est ce qu'on peut appeler la faute à pas de chance, même si certains parleront plutôt d'un physique trop léger. L'histoire de Maxime Mermoz avec le XV de France, perturbée par les blessures, n'est pas un long fleuve tranquille. Déjà privé de l'enchaînement de test-matches en novembre dernier (Fidji, Argentine, Australie) en raison d'une blessure à l'épaule droite, le Vosgien avait dû sortir contre l'Ecosse en ouverture du Tournoi en février, touché à... l'épaule gauche. Rebelote il y a dix jours, à Bordeaux face à l'Irlande: cette fois, c'est le genou gauche qui a vrillé. Une entorse qui ne prive pas pour autant du Mondial le trois-quarts centre de l'Usap, mais pourrait bien lui coûter sa place aux dépens de Fabrice Estebanez.

Forcément frustrant, pour un joueur au potentiel évident. La précision de ses ouvertures au pied, dans les phases de jeu rapide, n'est qu'une petite facette de l'éventail de qualités du natif d'Epinal. Parti de Toulouse en 2008 pour conquérir du temps de jeu à Perpignan, Mermoz avait réussi son pari dans les grandes largeurs. Pour sa première saison en Catalogne, il était sacré champion de France, le premier titre de l'Usap depuis 1955. Capé pour la première fois sous le maillot des Bleus en juillet 2008 en Australie (lourde défaite 10-40), l'ancien Haut-Garonnais avait vite été repéré par le giron fédéral.

"De l'excitation, de l'angoisse"

Dès 2004, Mermoz réussit en effet le Grand Chelem avec l'équipe de France des moins de 18 ans dans le Tournoi des Cinq nations, avant d'enchaîner avec une participation au Mondial des moins de 19 ans en 2005, pour finalement connaître l'apothéose de sa formation l'année suivante. En 2006, les Bleuets sont champions du monde des moins de 21 ans, en France, et le joueur du Stade toulousain (où il demeurera de 2001 à 2008) en est partie prenante. Non content d'évoluer à son poste de prédilection, au centre, au côté des Médard, Beauxis et autres Ouedraogo, Mermoz débute même un match... à l'ouverture, en poules contre le pays de Galles. Une anomalie qui ne se représentera plus souvent, presque plus jamais, mais qui prouve la confiance que lui accordaient à l'époque Emile Ntamack et Didier Retière. Et avec les talents multiples de l'intéressé.

Devenus les adjoints de Marc Lièvremont chez les grands Bleus, les deux hommes ont forcément contribué à l'appel de Mermoz en sélection. Et à lui permettre, donc, de disputer la première Coupe du monde de sa carrière. "J'y pense, forcément, nous confiait-il mi juillet. C'est de l'excitation, de l'angoisse, un peu tout ça qui se mélange, tous les sentiments. C'est quelque chose de nouveau, mais on a qu'une envie, c'est de prendre du plaisir." Le Perpignanais devrait en avoir l'opportunité, mais il ne lui faudra pas se manquer. Mieux, il devra saisir sa chance en se montrant, sur ses entrées en jeu ou en cas de titularisation sur un match de seconde zone, contre le Canada ou le Japon par exemple. Plus solide physiquement, Estebanez semble désormais avoir une longueur d'avance, mais Mermoz doit prouver désormais que sa fragilité physique n'a d'égale que sa solidité mentale. Et, si possible, ne plus se blesser... (MDR Razz )

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Poux, Monsieur Coupe du monde


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La Coupe du monde (9 sept.-23 oct.), c'est demain pour un XV de France, qui s'apprête à s'envoler pour la Nouvelle-Zélande. Notre site poursuit chaque jour sa série de portraits des 30 Tricolores retenus pour le Mondial. En balance jusqu'au dernier moment, Jean-Baptiste Poux, dix ans en équipe de France, mais seulement 30 capes au compteur, sera au rendez-vous de son 3e Mondial.

C'est l'histoire d'un garçon discret, du genre qu'on ne remarque pas de prime abord, un brin taiseux et de toute façon, à l'image de ses paires, franchement pas du genre à se mettre en avant. Et pourtant Jean-Baptiste Poux, à cette heure fatidique qui tous les quatre ans revient mobiliser la planète rugby, est incontournable. A 31 ans, voilà le pilier toulousain à l'aube d'une troisième Coupe du monde après ses campagnes de 2003 et 2007. Les Bleus, avec l'éviction de Sylvain Marconnet, ont perdu le pilier le plus capé de leur histoire (84 sélections) ; ils pourront compter en Nouvelle-Zélande sur le premier pilier tricolore à disputer trois phases finales !

"Au niveau du palmarès, ce serait beau !", lâchait-il, serein, depuis l'Irlande la semaine dernière avant l'annonce des trente par Marc Lièvremont. De quoi situer la performance du Bitterrois d'origine, dont la polyvalence, à l'aise à droite comme à gauche, a fini par apparaître indispensable aux yeux de ses sélectionneurs. Comme avant lui Bernard Laporte, capable de n'offrir aucun cape au Toulousain entre les Mondiaux de 2003 et 2007, le coach des Bleus a dû se rendre à l'évidence, lui qui n'avait pourtant jamais cru bon de le titulariser avant le test-match victorieux de Dublin le week-end dernier, sans que ça n'empêche le joueur aux 30 sélections d'être du Grand Chelem 2010 (3 entrées en cours de jeu). Poux ou l'art d'être toujours présent à l'heure du money-time.

Une capacité développée dans une école d'excellence, ce Stade Toulousain qu'il a rejoint il y a bientôt dix ans en 2002 en provenance de Narbonne, où après sa formation chez les Cheminots de Béziers, un certain Pierre Berbizier le propulsa en équipe première à même pas 20 ans. Une décennie dans la Ville Rose pour se construire là aussi un palmarès qui parle pour lui: trois Coupes d'Europe (2003, 2005, 2010), deux fois vice-champion d'Europe (2004, 2008), deux Boucliers de Brennus (2008, 2011), deux fois vice-champion de France (2003, 2006). Forcément de quoi interpeller les sélectionneurs tricolores, même si sa carrière en bleu s'écrit donc en pointillés.

Poux: "Certains y sont régulièrement, peut-être que pour eux, c'est devenu une routine..."

A l'ombre des tauliers que sont donc Marconnet et son compère du Stade Français, Pieter De Villiers (69 sélections), que Poux remplace, à la veille du Mondial 2003, au pied levé après le forfait, suite à une chute à VTT, du pilier d'origine sud-africaine. Un brin de réussite qui lui permet aussi de suppléer, déjà, un Marconnet blessé en cours de compétition, et d'aligner à droite de la mêlée française quatre des sept matches de l'équipe de France en Australie. Pourtant, sitôt le rideau de la Coupe du monde retombé, le Stadiste est ramené à sa condition de doublure. Quatre ans loin des Bleus, avant de figurer, presque naturellement, parmi les 30 du Mondial 2007 en France, au cours duquel Nicolas Mas, rappelé lui aussi en cours de préparation pour faire face au forfait sur blessure de Marconnet, mais pas encore incontournable, doit faire face à sa concurrence pour le rôle de troisième pilier.

"Brad" - son surnom à Toulouse - Poux, entré en cours de jeu, joue ainsi son rôle dans le quart de finale historique face aux All Blacks, remporté au Millennium de Cardiff, où il parvient à maîtriser un certain Carl Hayman pourtant au sommet de son art. On l'imaginait naïvement cantonné à un rôle de remplaçant sous l'ère Lièvremont, qui dimanche dernier, après deux prestations plus que convaincantes du Toulousain face aux Irlandais, de Bordeaux à Dublin, lui offre son troisième aller direct pour le Mondial. "Chaque fois, je les ai abordés de la même manière et d'essayer de donner le meilleur. [...] Certains y sont régulièrement, peut-être que pour eux, c'est devenu une routine... Une Coupe du monde, c'est tous les quatre ans, il faut vraiment y mettre tous nos moyens pour faire le maximum. Plus on prend de l'âge, plus on sait que pourra être la dernière..." Poux s'accroche toujours.

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Szarzewski: "Etre le numéro un"


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La Coupe du monde (9 sept.-23 oct.) approche à grands pas et notre site fait une entorse au format de sa série de portraits des 30 joueurs de l'équipe de France sélectionnés pour le Mondial néo-zélandais. Dans un long entretien, Dimitri Szarzewski, le talonneur tricolore évoque en détails son retour de blessure comme l'ambition qui l'anime à la veille de cette deuxième participation à la compétition suprême. Et avec ce statut de n°2 derrière William Servat qu'il espère dépasser...

Dimitri, vous venez de vivre une année bien tumultueuse... Etes-vous aujourd'hui totalement libéré psychologiquement pour aborder cette Coupe du monde ?
Pour moi, c'est assez facile. Je me sers d'ailleurs de tout ce qui s'est passé pour être plus performant, et cela m'aide dans ma préparation pour la Coupe du monde. C'est vrai que je suis passé par des moments de doute cette année, j'ai fait beaucoup de sacrifices pour revenir le plus vite possible à mon meilleur niveau. Je n'oublie pas tout ce que j'ai vécu, et ça m'aide dans la vie de tous les jours pour progresser et avancer.

Peut-on dire que ce mondial a une saveur particulière pour vous ?
Bien sûr ! Comme je le disais à mes coéquipiers la semaine dernière, on sait quand on est en équipe de France, mais on ne sait jamais quand on y retourne... Avant de rentrer sur le terrain, je leur ai donc dit de jouer ce match comme si c'était le dernier, et de n'avoir aucun regret. Pour ma part, cela faisait un an que je n'avais pas participé à un match avec l'équipe de France. Et ce sont des moments difficiles, très longs. Quand on est devant son téléviseur à regarder ses coéquipiers, on se sent impuissant et on a envie d'être sur le terrain pour pouvoir les aider ! Ce sont des moments vraiment très douloureux, très particuliers. Donc quand on y est, on retrouve toute cette saveur. On essaie de ne pas galvauder la moindre de nos chances, et on en profite au maximum.

Blessé lui aussi, Thomas Domingo n'a pas pu revenir à temps pour s'envoler pour la Nouvelle Zélande. De votre côté, comment avez-vous vécu votre course contre la montre après cette blessure ?
Bien sûr, inconsciemment, on a des doutes. Je n'acceptais pas ma blessure, je voulais revenir le plus vite possible et j'étais intimement persuadé que j'y arriverais. Thomas était lui aussi persuadé qu'il saurait être dans les temps, et l'on s'aperçoit que non. Ce sont les aléas du sport : on n'est jamais à l'arbi d'une rechute, d'une reprise malheureuse, d'une nouvelle blessure. Il faut être vigilant. Mais pour ma part, j'ai toujours espéré, et ça a plutôt marché donc je suis très satisfait. Maintenant, l'objectif principal, c'est cette Coupe du monde qui commence dans quelques jours. Il faut continuer à monter en puissance.

"On ne va pas en Nouvelle Zélande pour faire figuration !"

Vous êtes passé par différentes étapes ces derniers mois. Pouvez-vous nous les décrire, et nous expliquer comment vous avez appréhendé chacune d'entre elles ?
Je me suis blessé le 9 Janvier 2011, face à Toulouse. Ça a été un moment difficile à quelques mois de la Coupe du Monde, surtout que le tendon d'Achille est une zone assez délicate à soigner. J'ai eu la chance d'être entouré par un staff médical très compétent -qu'il s'agisse du Docteur Alexis Savigny (médecin du Stade Français), du Docteur Roland (du PSG), du Docteur Djial (qui m'a opéré) ou encore du Professeur Saillant, ce qui permet de se sentir rassuré. Nous avons pris la décision d'opérer, et c'était la bonne, puisque je suis revenu à temps. Après l'opération, ça a été un drôle de combat, avec une rééducation qui a commencé assez tôt à Capbreton. On est éloigné de sa famille et de ses coéquipiers. Or quand on est joueur de rugby, ce qu'on aime aussi, c'est le vestiaire. Or quand on est blessé, travailler tout seul dans son coin, ce n'est pas toujours évident. En tout cas, ce qui m'a servi d'objectif, et qui m'a permis de revenir plus vite et de ne jamais rien lâcher, c'est vraiment cette Coupe du Monde. Après Capbreton, je suis revenu sur Paris, à l'ADAPT (un centre de rééducation spécialisé, à Châtillon), pour enfin partir pour une expérience nouvelle en Floride, à Pensacola, dans un centre qui s'appelle "Athlete performance", où les Argentins ont effectué leur préparation pour les deux dernières Coupes du Monde. J'ai découvert autre chose (j'ai notamment eu la chance de côtoyer des basketteurs, des footballeurs américains, des hockeyeurs, mais aussi beaucoup de marines), et cela m'a permis de continuer ma rééducation pour arriver fin prêt le jour J.

En quoi ce centre américain est-il différent de Capbreton, où vous avez eu également l'occasion de côtoyer des sportifs d'autres disciplines ?
Déjà, il y avait la barrière de la langue. Mon anglais n'est pas très bon, cela m'a permis de progresser en vue de la Coupe du Monde. En Nouvelle Zélande, ce sera plus facile, même si l'accent est complètement différent. Mais les premiers jours en Floride, c'était un peu difficile, j'étais un peu perdu ! Cela reste tout de même une belle expérience, et c'est un endroit sympa, au bord du golfe du Mexique. Même si ce n'était pas les vacances, le décor y était !

Estimez-vous avoir recouvré l'ensemble de vos capacités, ou avoir encore une marge de progression ?
La préparation n'est pas terminée, nous avons encore quelques jours avant le début de la compétition. Je compte bien progresser, et une montée en puissance est programmée tout au long de la Coupe du Monde. Sur le premier match, il y aura certainement des petits soucis, pour monter crescendo et arriver fin prêts pour les phases finales.

Cette montée en puissance que tu évoques doit idéalement mener le XV de France en finale...
Bien sûr, c'est l'objectif. Quand on est compétiteur, on a tous envie de remporter cette Coupe du Monde. Mais on sait pertinemment que ce sera difficile, que d'autres équipes veulent la remporter. En tout cas, on fera tout ce qui est en notre possibilité pour arriver le plus loin possible. Et le plus loin possible, c'est soulever la coupe Webb-Ellis... On n'y va pas pour faire figuration ! Je pense que nous avons les moyens de remporter cette Coupe du monde. Certes, nous ne sommes pas parmi les favoris, nous sommes outsiders. Mais nous figurons parmi les grandes nations du rugby... donc tout est possible.

Les cartes sont-elles redistribuées avec William Servat ? Avez-vous l'impression qu'il y aura une réelle concurrence entre vous deux ?
Je l'espère bien ! (sourire)... J'ai eu une petite discussion avec Marc (Lièvremont) au début de cette préparation physique, qui m'avait clairement dit que William était devant. Moi, je lui ai fait part de mes sentiments. : je lui ai dit que j'étais compétiteur, que je voulais jouer ma carte à fond et que j'espérais qu'il ait à faire un choix, le plus difficile possible. On connaît aussi les difficultés de William par rapport à sa blessure, même s'il est sur la bonne voie, il revient très bien. Il a effectué les derniers entraînements en opposition avec nous. Mais j'ai envie de participer pleinement à cette Coupe du monde, et être le numéro 1 des numéros 2. Mais c'est encore autre chose. Il y aura encore quelques matches et quelques entraînements pour déterminer tout ça.

"En 2007, c'était un peu particulier"

L'annonce quelque peu prématurée du prochain sélectionneur ne peut-elle pas créer des fissures au sein du groupe France, comme cela avait déjà été le cas dans d'autres sports ?
Je n'en ai aucune idée. Après, ça alimente les journaux, ça fait parler. Jusqu'à présent, on a toujours dévoilé le nom du sélectionneur après la Coupe du Monde. Est-ce que ça va changer aujourd'hui ? Je n'en ai aucune idée. C'est le président de la Fédération, Pierre Camou, qui en prendra la décision. Nous, joueurs, on apprendra la nouvelle comme tout le monde. On n'en sait pas plus, on ne le saura pas avant... et je pense même que vous le saurez avant nous !

En 2007, Bernard Laporte savait déjà de quoi serait fait son avenir, et vous l'avait annoncé. Ne craignez-vous pas que les joueurs soient plus impliqués dans ce Mondial que le sélectionneur ?
En 2007, c'était un peu particulier. On savait que Bernard Laporte allait être secrétaire d'Etat. Mais il avait vraiment à coeur de finir en beauté. Si Marc Lièvremont n'est pas reconduit, il aura vraiment à coeur lui aussi de terminer sur une bonne note. Staff comme joueurs, on va tous vers le même objectif : être champions du monde. Donc de ce côté-là, pas de soucis.

Le match contre les All Black est-il déjà présent dans toutes les têtes ?
On va prendre les matchs les uns par les autres, mais bien sûr qu'on y pense. Quand on voit la qualité des joueurs Néo Zélandais... Lorsqu'on discute avec des amis ou des supporters, tout le monde nous dit qu'on n'a pas de chance d'être tombés dans la poule des Blacks. Mais non ! Au contraire ! C'est une chance d'être dans cette poule : jouer contre la Nouvelle-Zélande (pays organisateur), en Nouvelle Zélande, ays du rugby, c'est quelque chose d'extraordinaire ! Vivre un événement pareil, c'est magnifique. On s'en souviendra toute notre vie. Quand on va arriver là-bas, je pense qu'on va être très bien accueillis Il y aura un engouement autour de ce match très intéressant. Je pense donc que c'est une chance de pouvoir les rencontrer, car toutes les équipes ne pourront pas affronter les Néo-Zélandais.

Comment l'équipe appréhende-t-elle son tout premier match aux antipodes ?
Pour le moment, on ne se pose pas trop de questions. On prend les matches les uns après les autres. On se concentre sur le Japon, qui monte en puissance, avec de très bons résultats ces derniers temps. Les Japonais ont battu les Tongiens, les Fidjiens et les Etats-Unis, donc attention à eux. Pour avoir vécu la Coupe du monde en 2007, j'avais été très surpris aussi par les nations dites « inférieures ». Elles sont vraiment prêtes physiquement et ce n'est jamais évident de s'imposer contre n'importe quelle équipe. Il va falloir respecter tout le monde. Dans un premier temps, les Japonais. Ensuite, les Canadiens. Avant le gros test contre les Néo-Zélandais. Et enfin, nous espérons tous un « huitième de finale » contre les Tongiens : une équipe redoutable et capable de réaliser de beaux exploits. Donc méfiance...

"Je rends un bel hommage à Sylvain qui a tant fait pour ce sport"

Les Nations du Sud semblent posséder une véritable avance sur celles du Nord. Pensez-vous disposer de suffisamment de temps pour combler ce retard ?
Ils jouent le tri nations, ont montré de belles choses. Mais peut-être seront-ils un peu émoussés... Nous avons eu une préparation très spécifique pour être prêts le jour J. Et l'on s'est aperçu les années précédentes que ça marchait plutôt bien comme ça. Nous espérons donc rééditer les mêmes performances. Aujourd'hui, ils effectivement ont un temps d'avance sur les autres nations. Mais un match est un match... Il faudra aussi tenir compte des conditions climatiques, actuellement délicates en Nouvelle Zélande. On verra...

Dans quel état d'esprit se trouvait le groupe après l'éviction de Thomas Domingo et Sylvain Marconnet ?
Ce n'est jamais évident... Ça a été très difficile. Sylvain était vraiment très touché. Avec sa blessure, Thomas s'y attendait davantage, donc il a pris la mauvaise nouvelle différemment. Mais Sylvain a été, lui, beaucoup plus touché. C'était un peu particulier pour lui sachant qu'il avait raté la Coupe du monde en 2007, et que terminer sa carrière internationale sur un Mondial était vraiment son objectif. Ce sont des moments toujours cruels, mais on le savait. C'est la loi du sport... Il fallait en choisir deux, Sylvain et Thomas en font les frais. Je leur souhaite de rebondir très vite avec leurs clubs respectifs. A thomas de revenir le plus vite possible à son meilleur niveau, et à Sylvain de continuer... Et on ne sait jamais ce qui peut se passer, avec une éventuelle blessure et pourquoi pas un retour de Sylvain en Equipe de France. Mais samedi soir, il a eu quelques mots pour nous. Ça a été très touchant. Un moment très particulier et très émouvant.

On vous sait particulièrement proche de Sylvain.
Oui. Quand on est joueur de première ligne, on a des liens assez forts entre nous. En particulier avec Sylvain, avec qui j'ai partagé de bons moments, que ce soit au Stade Français ou en Equipe de France. Cela m'a donc fait énormément de peine de voir Sylvain dans cet état-là, car je l'ai rarement vu dans un état pareil ! Je l'ai toujours connu très fort. Des fois, on a l'impression qu'il est un peu arrogant (sourire), mais c'est quelqu'un de très sensible, et on l'a encore vu ce week-end. Ca fait mal au coeur de voir des joueurs de ce niveau, de ce talent, quitter le groupe comme ça. Il est tout de même le pilier le plus capé de l'histoire de l'Equipe de France, donc j'ai une grosse pensée pour lui, et je lui rends un bel hommage, lui qui a tant fait pour ce sport.

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Servat, Monsieur Indestructible


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Jour après jour jusqu'au coup d'envoi de la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.), notre site dresse un à un les portraits des joueurs de l'équipe de France. Aujourd'hui, place à William Servat. Touché au genou au mois de juin, le talonneur toulousain fera tout de même le voyage en Nouvelle-Zélande. Une preuve de confiance pour celui qui fait figure de référence à son poste au niveau mondial.

Une assurance tout-risque. Si parfois l'équipe de France peut passer de longues minutes à se fracasser contre le rideau défensif adverse, il existe un joueur qui gagnera à lui tout seul quelques mètres. Un joueur à même de fissurer n'importe quel mur dressé face à lui. Un joueur qui ne rechignera jamais à la tâche, pour faciliter le boulot de ses troupes. Ce joueur, c'est William Servat, talonneur de son état. Un bonhomme pas tout à fait comme les autres. Un bonhomme taillé dans le roc, à la puissance quasi surnaturelle. A 33 ans pourtant, celui qui est parfois considéré comme le meilleur à son poste sur la planète vivra sa toute première Coupe du monde.

Une anomalie qui s'explique par le parcours de cette force de la nature, pas toujours conscient de son immense potentiel physique. Bon vivant par nature, il a fallu une grave blessure pour définitivement réveiller le joueur hors-norme qui était en lui. Nous sommes en septembre 2005, et William Servat se voit diagnostiquer une hernie cervicale. Alité, le natif de Saint-Gaudens se voit conseiller une fin de carrière prématurée par les médecins. Un électrochoc. Il faut alors bosser, pour continuer à vivre sa passion.

Bru: "Sa blessure lui a été bénéfique"

"William possédait une telle puissance qu'avant sa blessure, trois séances d'une demi-heure par semaine lui suffisaient pour se sentir bien", raconte Thierry Savio, spécialiste de la musculation à Toulouse. Le déclic fait mouche, et après deux années de travail, "La Bûche" réapparaît lesté de six kilos, doté d'une force de travail décuplée. D'abord relancé au poste de numéro 8, son poste lorsqu'il était enfant, du côté de Mazères-Cassagne, il revient vite au coeur de la mêlée, et son potentiel explose au grand jour.

"C'est bizarre à dire, mais sa blessure lui a été bénéfique. Avant, il ne se rendait pas compte. La nature l'a doté d'une qualité musculaire, d'une explosivité et d'une force brute que peu de talonneurs ont, même au niveau international. J'ai toujours été admiratif de son potentiel, lâche Yannick Bru, son ancien coéquipier à Toulouse. J'aurais aimé avoir un tel bagage. Et je me suis toujours dit que quand le déclic se produirait, William n'aurait pas beaucoup de rivaux sur le continent..."

En plus de ses qualités physiques hors du commun, Servat dispose d'une belle dextérité balle en main, grâce à son passé de troisième ligne. Un cocktail détonnant, qui fait de lui un formidable passe-muraille, prêt à tout pour faire avancer son équipe. Et si son genou gauche a faibli en juin dernier, lors de la finale du Top 14, Marc Lièvremont n'a pas hésité à l'emmener avec lui en Nouvelle-Zélande. Non-aligné lors des deux tests face à l'Irlande, le talonneur devrait être sur pieds pour le début de la compétition. Toute l'équipe de France en tout cas l'espère. Et lorsque "le tracteur" sera lancé...

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Source : RUGBYNEWS
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MessageSujet: Re: Portraits des Bleus par RUGBYNEWS   Portraits des Bleus par RUGBYNEWS EmptyLun 5 Sep - 21:20

hahaha ma zu !!
pauvre *tousse pardon je metouffe* mermoz

oui oui il manque le plus beauuuu!!!Portraits des Bleus par RUGBYNEWS 248604097
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mais ouiiiii le pauvre...
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Marty, de sang et d'or


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Notre site passe au crible les 30 Bleus sélectionnés pour la Coupe du monde, d'ici le premier match de l'équipe de France le 10 septembre face au Japon. Au tour de David Marty, Catalan jusqu'au bout des ongles et représentant par excellence de l'Usap en sélection nationale. Depuis quatre ans, le centre catalan est de toutes les aventures, lui qui a déjà disputé le Mondial 2007 en tant que titulaire.

Plus catalan, tu meurs. Un vrai "burro" comme on dit dans les Pyrénées-Orientales, 100% pur jus. On n'ira pas jusqu'à écrire que David Marty est un âne, car le "burro" est plus qu'un âne. Il représente des siècles de tradition de la Catalogne, et nul doute que le centre de l'Usap n'éprouverait que de la fierté si on lui affublait ce sobriquet. Fils de Serge, l'ancien ouvreur de Bompas - petite ville dans les faubourgs de Perpignan - a fait mieux que d'assurer la descendance. Pourtant, Marty avait commencé par le football dans son village de Villelongue-la-Salanque (collé à Bompas, pour situer). Le ballon ovale l'a vite rattrapé, très vite même. Dès ses huit ans, le natif de Perpignan débute le rugby, toujours à Villelongue. Il ne le quittera plus.

En minimes, "Zaza" part ensuite à Canet-Sainte-Marie, avant de basculer en toute logique dans l'escarcelle de l'Usap en 1999. Passé professionnel en 2003, Marty conjugue depuis longtemps deux aventures: celle dans son club de toujours, et une autre en équipe de France. Sélectionné en moins de 21 ans dès la saison 2002-2003, le Catalan passe chez les A en 2004 et inscrit la bagatelle de... cinq essais pour sa première sélection, face à l'Italie. Un sacré potentiel ! Finaliste du championnat de France en 2004 avec Perpignan, Marty intègre l'équipe de France, la vraie, dans une continuité implacable. Pour sa première sélection en Italie lors du Tournoi 2005, il inscrit pas moins de deux essais. Avant d'atteindre le but ultime en 2007: le Mondial.

L'Usap chez les Bleus, c'est lui !

Titulaire lors des six matches des Bleus, le centre usapiste devient le premier Perpignanais de l'histoire à inscrire un essai en Coupe du monde. Pas à une performance près, il égale aussi le record du nombre de matches disputés par un joueur de l'Usap sur un Mondial, détenu jusqu'alors seul par Raphaël Ibanez. Champion de France en 2009, au côté de Maxime Mermoz qu'il côtoie désormais chez les Bleus et en club, Marty inscrit le seul essai de la finale face à Clermont (22-13). Victorieux du Grand Chelem en 2010, le centre remporte le troisième Tournoi de sa carrière. Toutefois, il ne dispute qu'un seul match en tant que titulaire, pour quatre entrées en jeu. Preuve que les statuts se font et se défont, il n'est plus indiscutable dans le XV de départ depuis que Marc Lièvremont en a pris les rênes.

Indiscutable en revanche, il l'est dans le groupe, et sa présence parmi les 30 n'a jamais souffert de véritable contestation. Concernant le nombre d'essais et de points inscrits en équipe de France, pas d'Ibanez cette fois pour venir le titiller. Marty, avec 55 points et 11 essais, représente l'Usap dans les livres d'histoire de l'équipe de France. Barré désormais au centre par Rougerie, Estebanez ou même par son coéquipier de club Mermoz, le "burro" sait qu'il aura un vrai rôle à jouer en Nouvelle-Zélande. Celui de joker, qui peut tout à fait venir chatouiller la hiérarchie au poste de deuxième centre en cas de grosse performance sur un match. Sans broncher, Marty va simplement poursuivre son rêve de rugby. Têtu comme un âne, mais prêt à tout pour porter au plus haut les couleurs de sa Catalogne.

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Trinh-Duc: Papa est en voyages d'affaires


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Dans le sillage de l'équipe de France, qui s'envole ce lundi pour la Nouvelle-Zélande à J-14 de l'ouverture de la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.), notre site poursuit sa série de portraits des 30 sélectionnés tricolores pour le Mondial. Tout jeune papa, François Trinh-Duc, homme de premier choix de Marc Lièvremont, porte au poste d'ouvreur la lourde responsabilité du jeu des Bleus.

Le "fils préféré" est devenu un homme. Tout jeune papa, François Trinh-Duc est à coup sûr un autre homme à l'heure de s'envoler ce lundi pour la Nouvelle-Zélande pour y disputer à 24 ans sa première Coupe du monde (9 sept.-23 oct.). Le petit Théo Trinh-Duc, petit bout de chou d'un fort beau gabarit (3,920kg, 51cm), a vu le jour mardi dernier : une information que l'ouvreur montpelliérain guettait plus fiévreusement que l'annonce par Marc Lièvremont des 30 Tricolores retenus pour ce Mondial, une liste dans laquelle Trinh-Duc était assuré de figurer. Une dernière semaine irlandaise rythmée par la consultation de son portable dans l'attente de l'heureuse nouvelle, sans que cela ne l'empêche de signer une rentrée en jeu fracassante sur la pelouse de l'Aviva Stadium face à l'Irlande (26-22). A Dublin, l'essai et le drop des 40 mètres de l'incontestable n°10 des Bleus -29 sélections sur 38 possibles- ont marqué les esprits.

Dans le paysage toujours aussi flou de cette équipe de France, où bien des paris de Lièvremont semblent rester en suspens, la vision de ce chef d'orchestre épanoui sur le terrain comme en dehors n'est à vrai dire pas la moins bonne des nouvelles pour le sélectionneur et son staff. "Au début, je n'étais peut-être pas indiscutable. J'avais beaucoup de progrès à faire. Je pense avoir progressé depuis maintenant deux ans. Ça m'a servi, j'ai acquis de l'expérience", avouait-il l'hiver dernier, à l'amorce du Tournoi, de retour après son impasse sur blessure lors des tests de novembre, suppléé sans réussite par Damien Traille face aux Wallabies (16-59). De l'expérience, Trinh-Duc en a fait le plein toute cette saison, grand artisan de l'épopée montpelliéraine jusqu'en finale du Top 14 sous les conseils avisés de Fabien Galthié.

Trinh-Duc : " Je ne suis pas une machine"

L'enfant du Pic Saint-Loup -il y débuta à 20 kilomètres de Montpellier le rugby à l'âge de 4 ans-, qui fit ses premières armes au poste de demi de mêlée, avant de se fixer à l'ouverture à son arrivée chez les juniors du MHR, a su faire taire les critiques pour supplanter des rivaux du calibre de Beauxis ou Baby et s'affirmer comme l'indiscutable n°1 à son poste. "Ma réponse est sur le terrain. Les critiques, je les lis. Je m'en sers dans ma préparation mais ce n'est pas une fatalité en soi. Ça fait partie de mon travail. Il y en a toujours et il y en aura toujours. Je ne suis pas une machine, je ne peux pas faire que des matches parfaits. Je les accepte. Ma réponse, c'est de faire de bons matches et de réitérer ce genre de performances le plus souvent possible. [...] J'ai laissé les gens dire ce qu'ils voulaient. Moi, j'avais ma vision des choses. J'échangeais avec mes partenaires et le staff pour savoir dans quels domaines je devais progresser. Je savais que je n'étais pas indiscutable et que j'avais besoin de progresser. Mais je travaillais dans mon coin", se défend-il aujourd'hui. Sans rancoeur ni esprit de revanche. "La critique est facile mais quand elle est sensée, je l'accepte. Et je m'en sers pour avancer. Ça m'a aidé d'un certain côté, ça m'a endurci. Je suis plus armé pour la suite de ma carrière."

Une régularité et une constance qui ont tardé. Né véritablement en bleu un 23 février 2008, le premier international français d'origine asiatique -son grand-père venu d'Indochine s'est installé en France- honorait ce jour-là à 21 ans sa deuxième titularisation face à l'Angleterre, associé au sein de la plus jeune charnière de l'histoire des Bleus à un certain Morgan Parra (19 ans). Ces deux-là en comptent désormais 15 en commun, mais alors que Parra doit faire face à la concurrence toujours plus accrue de Yachvili, Trinh-Duc a lui clos les débats. En progrès constants ces derniers mois, ajoutant à ses qualités naturelles de vivacité et de sens du défi ce sens stratégique, dont on le disait dépourvu...

A l'image de ses progrès, épaulé par Gonzalo Quesada en sélection, dans le domaine de ce jeu au pied chez lui si peu naturel. "Le jeu au pied n'est pas ma priorité, avoue-t-il. Moi, je préfère jouer à la main. Jusqu'à l'âge de seize ans, je ne tapais jamais. Ce n'est que lorsque j'ai été confronté à des défenses plus organisées, qu'il fallait faire du jeu au pied pour mieux alterner, que je m'y suis vraiment mis. Mais il est vrai que jusqu'à cet âge, je jouais au rugby avec les potes pour me faire plaisir. Donc jouer au pied, pour moi, c'était rendre le ballon. Dans mon rôle aujourd'hui, il faut alterner et être un peu moins prévisible, d'où la nécessité de savoir alterner différents jeux au pied et différents jeux à la main." Plus maître de son sujet, Trinh-Duc est en passe de devenir l'ouvreur accompli espéré: "C'est un poste à maturation tardive. Il y a beaucoup de responsabilités, beaucoup de choses à faire. J'avais besoin de travailler sur la gestion d'un match, sur les solutions pour faire avancer l'équipe". Trois ans chez les Bleus et 29 sélections plus tard, le maître à jouer de l'équipe de France revendique cette maturité nouvelle, affirmée en phases finales du dernier Top 14: "Avec ces matches couperets, où tout se joue à pas grand-chose, à quelques points, ça me permet de grandir et grandir avec mon équipe, c'est encore mieux. (...) Ça permet de toucher du doigt les matches de phase finale, l'engouement que ça suscite et c'est une bonne chose que de pouvoir le toucher du doigt avant cette Coupe du monde." Alors Trinh-Duc, papa vainqueur ?

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Rapide comme l'est Clerc


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Dans le sillage de l'équipe de France, actuellement en vol vers la Nouvelle-Zélande à J-13 de l'ouverture de la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.), notre site poursuit sa série de portraits des 30 sélectionnés tricolores pour le Mondial. Aujourd'hui, place à Vincent Clerc, le cinquième meilleur marqueur d'essai sous le maillot du XV de France.

"Ça me fait rêver et ça me surmotive". A l'heure d'aborder la deuxième Coupe du monde de sa carrière, Vincent Clerc n'a rien perdu de sa niaque. Cette hargne qu'il va puiser tout au fond de lui, pour compenser un physique qui n'a rien d'hors du commun. "Jeune, je n'étais pas doué. J'ai donc dû énormément travailler. D'autant que j'étais frêle physiquement. D'où peut-être cette envie, cette agressivité, que j'ai commencé à développer en guise de compensation", glisse le bonhomme du haut de ses 1m78, dans les colonnes de Libération, en 2003.

Un an avant, il explosait aux yeux du monde, en marquant un essai dès sa première sélection, en novembre 2002, face aux Springboks. Vincent Clerc a alors 21 ans, et n'a même pas une dizaine de matches de Top 16 dans les pattes. Rapide, puissant, et bon plaqueur, l'ailier vient en effet d'arriver au Sade Toulousain, après avoir tapé dans l'oeil de Jean-Michel Rancoule, le recruteur des Rouge et Noir. Après une seule saison en Pro D2 du côté de Grenoble, "Chicken" quitte donc sa famille, pour affronter le grand monde, bille en tête. "J'ai eu peur de passer à côté de quelque chose. Alors même si le choix a été difficile, j'ai décidé de tenter l'aventure".

"J'ai l'impression d'être plus complet"

Bien lui en a pris puisque Bernard Laporte tombe lui aussi sous le charme de cet ailier aux jambes de feu et à la motivation sans borne. "Il mord dans les ballons, il s'engage, il a envie de tout bousculer", lance alors le sélectionneur tricolore, qui décidera tout de même de ne pas l'emmener à la Coupe du monde 2003, préférant la polyvalence de Dominici ou Elhorga. Le coup est rude, et il faut désormais s'en remettre. Mais si ses performances continuent d'impressionner à Toulouse, sous la coupe de Guy Novès, Laporte est plus réticent, et ne lui donne par exemple que trois sélection entre juin 2005 et février 2007.

C'est le moment choisi par Vincent Clerc pour frapper fort, en inscrivant l'essai de la victoire à Croke Park, face à l'Irlande (20-17). Sa réputation de match winner est désormais assise, et le voilà dans le groupe pour la Coupe du monde 2007. "C'est un panachage de Lagisquet, coureur, et de Philippe Saint-André, qui faisait des différences dans un petit périmètre", décrit Novès, dans les colonnes de L'Equipe. Vincent Clerc a désormais tout pour marcher vers le record d'essai sous le maillot bleu de Serge Blanco. Mais vient le temps de la blessure, et cette rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche, en avril 2008.

Il faut alors repartir de zéro. Et s'il revient sur les terrains en décembre 2008, il reconnaît lui-même qu'il lui faut attendre 2010 pour retrouver la plénitude de ses moyens. Plus puissant qu'auparavant, l'ailier n'est pas jugé indispensable par Marc Lièvremont, qui ne retrouve plus le joueur décisif qu'il était. "Je n'ai pas le sentiment d'être moins un match winner qu'avant. C'est un regard extérieur... J'ai l'impression d'être plus complet, de ne pas seulement être un finisseur", se défend Clerc lors du Tournoi 2011, où il inscrit deux essais malgré un statut de remplaçant au démarrage. Suffisant pour prendre l'avion vers les Nouvelle-Zélande. Et vivre à nouveau son rêve...

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Bonnaire, dans le paysage...


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Dans le sillage de l'équipe de France, qui a posé mercredi le pied en Nouvelle-Zélande à une dizaine de jours de l'ouverture de la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.), notre site poursuit sa série de portraits des 30 sélectionnés tricolores pour le Mondial. Aujourd'hui, place à Julien Bonnaire, le troisième ligne polyvalent de Clermont, qui a su se rendre indispensable aux Bleus.

Se faire une place dans un mélange de discrétion et de présence, pour respecter l'harmonie d'ensemble. On croirait que Julien Bonnaire a appliqué les principes de sa formation de paysagiste pour collectionner ses 63 sélections en équipe de France. Le troisième ligne est encore employé aux espaces verts de la marie de Bourgoin-Jallieu, lorsqu'il enfile pour la première fois en 2004 le maillot frappé du coq, en Ecosse lors de la dernière journée du Tournoi des Six Nations. Il ne quittera plus le groupe France, si ce n'est au début de l'ère Lièvremont, quand le nouveau sélectionneur prônait encore l'ouverture en grand des portes de Marcoussis.

Mais si le natif de Bourgoin, formé à Saint-Savin - comme beaucoup dans la région - est devenu un homme de base de Bernard Laporte (35 sélections sur 39 possibles de 2005 à la fin du Mondial 2007), ce n'est pas sans raison. Aérien en touche, inspiré balle en main, solide en défense, Bonnaire se révèle un troisième ligne d'une rare polyvalence, aussi bien en n°8 qu'au poste de flanker. Le CSBJ, qui a accompagné sa progression pendant huit ans, fait de cet enfant du pays son capitaine, sans surprise. Mais Pierre-Rajon est bientôt un terrain de jeu trop étroit pour ses aspirations. L'exil vers l'Auvergne sonne en 2007, au lendemain d'un Mondial disputé dans la peau d'un titulaire.

"J'apprécie ces instants au maximum"

A Clermont, ses deux premières saisons ne sont pas linéaires (une période qui coïncide avec son absence en équipe de France lors des tests de l'automne). Le temps de s'adapter aux exigences d'une des plus grosses écuries du championnat. Et de progresser dans un rôle de joueur de rupture, cher à Lièvremont. "Je sens que j'en ai les moyens, ça vient de moi, disait-il l'hiver dernier. Même si depuis que je suis à Clermont, je touche beaucoup plus de ballons. Je sens que je peux le faire. C'est un plus dans le bagage et c'est important, on a toujours à faire évoluer son jeu, quel que soit le poste ou le secteur. Ça pouvait être un facteur important pour être ou non sur le terrain, donc autant le mettre de son côté."

Rappelé de dernière minute en 2009 pour les tests de novembre, Bonnaire convainc définitivement Lièvremont (il a joué 19 des 20 derniers matches de l'équipe de France). Le sélectionneur ne s'y trompe pas, conscient de tenir là le troisième ligne complet par excellence. Un remplaçant de luxe, en quelque sorte... L'intéressé, champion de France en 2010 avec Clermont, ne s'en plaindra pas, déjà heureux d'être dans ce groupe France pour disputer sa deuxième Coupe du monde: "Des matches, il ne m'en reste pas beaucoup en équipe de France. En tout cas, il y en a plus derrière que devant. Cette Coupe du monde sera mon dernier gros objectif, il est sûr que je n'irai pas en 2015. J'apprécie ces instants au maximum, on ne sait pas ce qui peut se passer. Je me dis à chaque fois que ça peut être la dernière sélection." Lièvremont a décidé, Bonnaire fera bien partie du paysage en Nouvelle-Zélande.

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Estebanez, au nom du XIII


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La suite de notre série de portraits des 30 Bleus sélectionnés pour la Coupe du monde conduit désormais à Fabrice Estebanez. Révélé à Brive, le centre portera les couleurs du Racing à son retour de Nouvelle-Zélande. Une échéance qu'il espère repousser le plus tard possible, lui qui a une vraie carte à jouer au côté de Rougerie. Gros plan sur le parcours atypique d'un ancien treiziste, encore plombier il y a peu.

Du XIII, il passe au 12. Décryptage: Fabrice Estebanez, ancien treiziste, a toutes ses chances de disputer en n°12 la Coupe du monde de rugby... à XV. Le raccourci est un peu compliqué pour résumer la situation du néo-Racingman. Mais c'est à l'image de sa carrière, jalonnée d'embûches. Pour en arriver au rêve de sa vie, il lui a fallu multiplier les aventures, au sein d'un parcours de sportif - et d'homme - déjà bien rempli. Encore plombier il y a six ans, le natif de Carcassonne n'a jamais semblé aussi près de conquérir ses galons de titulaire chez les Bleus, tant par la grâce de ses performances lors des deux tests contre l'Irlande, que de la fragilité de son principal concurrent, Maxime Mermoz. Force est de constater que le moment est bien venu...

A Pamiers, sa ville d'adoption, tout le prédestinait pourtant au XV. Son départ vers Colomiers, où il joue en Reichel puis en Espoirs, semblait être la rampe de lancement traditionnelle d'un jeune joueur prometteur. Pas de chance, les Columérins ne lui proposeront pas de contrat en 2000, au moment où Estebanez aurait pu passer professionnel. Ils s'en mordront les doigts longtemps après, mais auraient pu ne jamais s'en rendre compte. Ce sentiment d'être délaissé par le rugby le pousse en effet vers le jeu, celui à XIII. Limoux va en profiter, mais ce sera donnant-donnant: dans l'Aude, Estebanez devient international à XIII et inscrit notamment la bagatelle de dix essais lors d'un match face à la Serbie ! Le tout en réparant des tuyaux, toujours...

"Je suis fier de ce que j'ai fait"

Parti à Toulouse - encore à XIII, bien sûr - en 2004, le futur Briviste est pisté par les Dragons catalans l'année d'après. Mais le transfert capote... De retour au XV à Gaillac, en Fédérale 1 en 2005 puis en Pro D2 en 2006, Estebanez doit se voir maudit, puisque le club du Tarn met la clé sous la porte deux ans après son arrivée. Retour à la case plomberie, avant l'apparition divine: celle du CAB, qui va voler à son secours lors de l'été 2007 pour le faire jouer en Top 14. En Corrèze, Estebanez est lancé. Et cette fois, plus grand-chose ne l'arrêtera. Mais même au haut niveau, le centre a encore fait dans l'originalité sous les couleurs brivistes. En 2009-2010, il se révèle ainsi à l'arrière, ou même à l'ouverture. C'est d'ailleurs à ce poste qu'il tape dans l'oeil de Marc Lièvremont, qui le convoque pour le Tournoi 2010.

Il ne disputera pas une minute du Grand Chelem, mais fêtera sa première sélection, au centre, à la fin de l'année face aux Fidji, à Nantes (34-12), avec le droit de disputer le match en entier. Pas de doute toutefois, c'est bien au centre qu'il a réussi la performance d'éjecter de la liste des 30 des mastodontes du rugby français, tels que Jauzion ou Poitrenaud. "J'ai un parcours qui n'est pas commun, confirmait-il récemment à RMC. Je suis fier de ce que j'ai fait. Je le serai encore plus si, dans deux mois, on arrive à notre objectif d'être champion du monde. Ce serait quelque chose de formidable." Sa performance lors du dernier test-match remporté en Irlande (26-22) lui autorise désormais l'espoir fou de vivre un Mondial dans la peau d'un titulaire au côté de Rougerie. En revenant, il reprendra le fil de ses plaisirs simples, comme il l'indiquait samedi sur son compte Twitter: "J'ai enfin commandé mon Harley pour mon retour sur Paris, le plus tard possible bien sûr..." Bien sûr.

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Source : RUGBYNEWS
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Katy
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MessageSujet: Re: Portraits des Bleus par RUGBYNEWS   Portraits des Bleus par RUGBYNEWS EmptyMer 7 Sep - 19:58

Une nouvelle avalanche de portraits ^^

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Picamoles revient de loin


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Avec Louis Picamoles, notre série de portraits des 30 Bleus mondialistes se poursuit. Enfant de Montpellier, le troisième ligne a franchi un cap en s'exilant à Toulouse à 2009. Oublié des sélections depuis plus d'un an, sa présence parmi la liste de Marc Lièvremont était assez inattendue. Après une première année difficile en Haute-Garonne, l'homme a évolué. Et le joueur pourrait rendre quelques services...

Certains diront que la chance se provoque. Qu'un destin, ça se mérite. C'est sûrement ce que répondront les fervents partisans de Louis Picamoles, qui est revenu de très loin pour intégrer la liste des 30 du voyage en Nouvelle-Zélande. Le Toulousain est même revenu de l'autre bout du monde, d'Argentine plus précisément. La lourde défaite concédée par le XV de France en test-match au mois de juin 2010 (13-41), à Buenos Aires, en a laissé certains sur le carreau et lui en faisait partie. Du moins, il semblait en faire partie, jusqu'à cette inattendue rédemption, ce cadeau - tout autant qu'un pari - de la part de Marc Lièvremont. Six mois avant le calvaire argentin, Picamoles avait pourtant été magnifique lors de la victoire face à l'Afrique du Sud (20-13), où il avait disputé le match entier.

Non retenu pour le Tournoi 2010, le troisième ligne se voulait lucide et comprenait alors l'état d'esprit du sélectionneur. "Les gens restent bloqués sur la performance que j'ai réalisée face aux Sud-Africains, nous confiait-il ainsi peu après le Grand Chelem, qui avait donc été réalisé sans lui. Je suis assez lucide pour savoir que je n'ai pas retrouvé le niveau que je pouvais avoir à cette période-là. Donc je ne le perçois pas comme une injustice. Je l'ai dit, il y a de la déception, de la frustration, mais la personne à laquelle j'en veux le plus, c'est moi-même." Pas fataliste pour autant, il a toujours continué à y croire. "Il n'y a que moi qui ai les cartes en main", disait-il déjà il y a un an et demi.

A quitte ou double

En plein coeur de la saison 2009-2010, Picamoles a effectivement connu une période de creux. Comme une difficulté à digérer le départ de son club de toujours, Montpellier, pour le grand Toulouse. De 2006 à 2009, le Parisien de naissance a formé avec Trinh-Duc et Ouedraogo le "club des trois", un triangle d'or qui fera encore la fierté du MHR dans des dizaines d'années. Arrivé en 1999 dans l'Hérault, le troisième ligne a immédiatement exhibé sa puissance en équipes de jeunes, et s'en est vu récompensé par des sélections en bleu chez les universitaires, en moins de 19 ans puis en moins de 21 ans. Et à 22 ans, il devient le 1 000e joueur de l'histoire à porter le maillot du XV de France.

Après certaines années passées dans le creux de la vague, Picamoles a sorti la tête de l'eau la saison passée, en se révélant l'un des artisans majeurs du sacre toulousain. Son style de jeu atypique, tout en perforation, fera office de quitte ou double. Si Lièvremont décide d'adopter un style agressif sur de gros matches - face aux All Blacks, par exemple - il pourrait débuter. Mais en revenant d'aussi loin, il sait aussi qu'il ne peut pas réclamer grand-chose et ne se fait pas particulièrement d'idées. "Ça se met en place petit à petit, confiait-il le mois dernier, lors du stage au domaine de Falgos. Il y a des séances d'opposition avec beaucoup de respect, de l'engagement, mais pas de débordements, toujours dans l'objectif de se faire travailler mutuellement. A nous de continuer dans ce sens-là, et de croire en ce qu'on fait pour être performants sur le terrain." Parfois secoué par le sélectionneur pour son côté un peu dilettante, Picamoles fait passer l'esprit de groupe avant tout. Preuve que l'homme a mûri.


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Fulgence tous risques


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Avec Fulgence Ouedraogo, notre série de portraits des 30 Bleus mondialistes se poursuit. Arrivé en France à l'âge de trois ans, le troisième ligne montpelliérain a fait toutes ses classes dans l'Hérault depuis ses six ans. Désormais capitaine du MHR, cet infatigable plaqueur s'élance vers sa première Coupe du monde, qu'il va vivre avec son coéquipier François Trinh-Duc.

@FufuOuedraogo. Si vous souhaitez tout savoir du quotidien de Fulgence Ouedraogo lors de la Coupe du monde, n'hésitez pas à suivre le compte Twitter du troisième ligne, adepte du site de "micro-blogging". A 25 ans, le capitaine du Montpellier Hérault Rugby vit avec son temps, et partage donc quelques bribes de la préparation du XV de France avec ses "followers". Une compétition que le natif de Ouagadougou, au Burkina Faso, va vivre pour la première fois.

Confié par ses parents à une famille française à l'âge de trois ans, Ouedraogo découvre le rugby à l'âge de six ans, du côté du pic Saint-Loup. Un sport qu'il ne quittera plus. "Ce sport encourage le dépassement de soi et l'amitié, explique-t-il dans une interview accordée au Progrès. Noirs et blancs, il met tout le monde à égalité. Ce n'est pas l'origine qui fait la différence, mais vos qualités individuelles." C'est là qu'il va croiser la route d'un certain François Trinh-Duc.

Les "Trois fantastiques" du MHR

De cette rencontre naîtra une formidable amitié, qui perdure toujours du côté de Montpellier, où "Fufu" est même devenu capitaine. "Je sais comment il va jouer, raconte le troisième ligne à Sud-Ouest. Je sais comment il va attaquer la défense. On se retrouve souvent côte à côte dans le jeu, et on essaie de s'apporter des solutions. Il sait que s'il fait tel ou tel geste, il va me trouver."

Ces deux-là partiront donc ensemble en Nouvelle-Zélande, accompagnés de Louis Picamoles, le "Troisième fantastique du MHR", parti depuis à Toulouse. "Ça faisait un moment qu'on n'avait pas joué tous les trois ensemble, souriait Ouedraogo, après le deuxième test-match face à l'Irlande. Et là, on part tous les trois en Nouvelle-Zélande, vivre un rêve d'enfance. On a passé deux mois très difficiles pour s'y préparer. A nous d'en profiter. Le plus longtemps possible..."

Et pour en arriver là, celui qui fit le premier international du club de Montpellier (en 2007) a dû lutter. Lutter contre ces blessures qui lui ont gâché deux années en bleu, de 2009 à 2011, mais aussi contre la concurrence. Infatigable plaqueur, qui n'hésite pas à arpenter le terrain pour aller gratter un ballon par-ci, et stopper la course d'un adversaire par-là, Ouedraogo a finalement convaincu Marc Lièvremont de l'emmener avec lui. Désormais, à "Fufu" de vivre son rêve.

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Rougerie, cheval cadré


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Le premier match des Bleus en Coupe du monde face au Japon approche à grands pas et notre site poursuit sa série de portraits des joueurs du XV de France. Revenu à temps d'une fracture de la malléole pour jouer à bientôt 31 ans sa troisième Coupe du monde, Aurélien Rougerie, s'il fait figure de miraculé, doit aussi endosser en Nouvelle-Zélande un rôle de leader des lignes arrières.

C'est d'abord un timbre de voix. Un peu voilé, un brin éraillé. Aurélien Rougerie gardera à jamais les stigmates de sa carrière de joueur professionnel. La faute à cette agression du talonneur anglais Phil Greening qui, en 2002, à l'occasion d'un match amical qui n'en avait que le nom face aux Wasps, laisse le Clermontois, 22 ans et en pleine progression à l'époque, le larynx, les cordes vocales et la trachée écrasés. Alors qu'il attend toujours de toucher les indemnités que lui doit l'Anglais indélicat, "Roro" de Clermont va se relever, non sans mal, pour reprendre son ascension, lui dont la frimousse a surgi dans le paysage de l'équipe de France un an plus tôt à l'occasion d'un "crunch" enlevé et emballé par une nouvelle vague promue par Bernard Laporte. Au milieu des Traille, Jauzion, Harinordoquy, Poitrenaud et autre Michalak, Rougerie, jeune finaliste du championnat, prend son envol...

Neuf ans plus tard et c'est une autre blessure qui une fois encore est toute proche de faucher celui qui entre temps est devenu l'un des tauliers du rugby français, capitaine emblématique de son club de toujours, l'ASM Clermont Auvergne. Le 7 mai dernier, une fracture de la malléole de la cheville gauche, avec arrachement des ligaments, lors de la dernière journée de la saison régulière du Top 14, semble devoir briser son ambition de participer à sa troisième Coupe du monde. Sélectionné malgré tout par Marc Lièvremont, Rougerie va gagner son pari, bluffer le corps médical comme ses partenaires, pour revenir à temps et rendre la confiance mise en lui par le sélectionneur. "Aurélien, c'est un athlète, il a ce profil, même avec cette blessure, lorsqu'il nous a rejoints en cours de préparation, il était déjà sec, il était déjà prêt, on sait qu'il a un mental exceptionnel et qu'il se connaît bien, donc je dirais que je ne suis pas surpris. Quand il me dit qu'il est prêt, c'est vrai. Ce qui n'est pas le cas de tous les joueurs..." Des propos qui font suite à la rentrée de l'intéressé le 20 août dernier, à Dublin, où il apparaît, ni plus ni moins, comme l'un des meilleurs Français ce jour-là sur la pelouse de l'Aviva Stadium.

"Le Cube" et "les Demoiselles"

Rougerie est de retour. Un miracle pour les uns, une certitude gardée chevillée au corps pour le fiston de Jacques, dit "le Cube" - pilier de l'AS Montferrandaise dans les années 70 et sélectionné une fois face au... Japon - et de Christine Dulac, l'une des fameuses demoiselles de Clermont, qui sévissent à la même époque, retenue 168 fois en équipe de France de basket : autant dire que dans la famille, on connaît l'exigence du haut niveau et les sacrifices qui vont avec. Ceux qui vont mener cet enfant du pays presque naturellement tant il incarne sa région au capitanat de l'ASM dès 2005. D'abord pour le pire quand il échoue à trois reprises consécutives en finale du Top 14, de 2007 à 2009 (soit un total de quatre finales perdues après 2001), puis pour le meilleur avec ce Brennus enfin rapporté Place de Jaude en 2010.

Son histoire en bleu s'avère elle aussi contrariée, à commencer par cette fichue blessure à la gorge, qui le freine dans sa progression, même si l'ailier d'alors sait bénéficier à l'époque de la confiance du sélectionneur. Laporte qui à son sujet s'exclamera en plein Tournoi: "Arrêtez de bader l'Anglais Ben Cohen, on a Rougerie: c'est un cheval !" Et lui offre une première Coupe du monde que le Clermontois traverse sans pouvoir réellement convaincre, avant d'être écarté à l'occasion du Grand Chelem en 2004. C'est le temps de vaches maigres toutes relatives puisqu'il reste un familier de la sélection, qui doit se mesurer à la concurrence des Clerc, son rival le plus dangereux à droite, Dominici et autre Heymans. On lui reproche des lacunes en défense et plus encore sa difficulté à continuer à faire vivre le ballon. Deux déroutes face aux Blacks à l'automne 2006 le renvoient au frigo, le privent d'un nouveau Tournoi en suivant, sans pourtant l'empêcher de s'envoler pour une deuxième Coupe du monde en 2007. Une compétition qu'il traverse une fois encore en anonyme, absent du quart de finale victorieux de Cardiff face aux Blacks, puis de la demi-finale perdue contre l'Angleterre.

Le début de l'ère Lièvremont ne semble pas devoir le ramener en grâce jusqu'à ce que les sélectionneurs s'intéressent à son nouveau profil de deuxième centre adopté en club. Presqu'une nouvelle carrière qui s'ouvre à lui, même s'il rate le Grand Chelem 2010 suite à un KO en ouverture contre l'Ecosse. Sa dernière titularisation à l'aile en Afrique du Sud, lors de la tournée d'été, lui vaut un 22e essai en bleu - 8e meilleur marqueur à égalité avec Clerc - mais a le goût des adieux à un poste qui n'est plus le sien. Dans le paysage toujours aussi flou des lignes arrières tricolores, Rougerie est devenu la rare valeur sûre du jeu français au milieu de terrain. Un statut à assumer en Nouvelle-Zélande.

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Millo-Chluski a la carrure


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A quatre jours désormais du premier match du XV de France en Nouvelle-Zélande, notre site se penche sur le cas de Romain Millo-Chluski. Derrière Lionel Nallet et Pascal Papé, a priori solides titulaires du poste, le deuxième ligne du Stade toulousain a l'occasion de reprendre sa progression avec l'équipe de France, trop longtemps hachée par les blessures.

Dimitri Yachvili et Morgan Parra, les deux petits formats du XV de France, tiendraient sur chacune de ses épaules. Romain Millo-Chluski, c'est d'abord un physique de déménageur breton (1,96 m ; 119 kg) qui aurait mangé un spécialiste des épreuves de force basque au petit-déjeuner. Des épaules plus larges que les cuisses des gros qu'il pousse au cul en mêlée. Un coffre plus épais que le palmarès du Stade toulousain, qu'il a rejoint à 18 ans en provenance de Massy. Une force de la nature, dont la progression a pourtant été trahie par les blessures. Le tendon d'Achille, qui l'empêche en 2008 de découvrir le Tournoi des Six Nations, trois ans après sa première sélection chez les Bleus. L'épaule droite, qui le prive en 2010 du Grand Chelem après s'être enfin imposé en 2009 comme un indiscutable titulaire en deuxième ligne (neuf matches sur 11 possibles). Le mollet enfin, qui l'écarte de nouveau en ce début d'année 2011 dans la dernière ligne droite vers la Coupe du monde.

Marc Lièvremont aurait pu se lasser, et décider de se passer de ses services en Nouvelle-Zélande. Mais le sélectionneur sait depuis longtemps qu'il tient là l'une des poutres de son pack. "Des joueurs comme lui, il n'y en a qu'un, disait-il du Francilien à l'aube du Tournoi 2010. Il est irremplaçable par rapport à sa robustesse, à ses aptitudes au contact et dans la reconquête du ballon. Il est puissant mais aussi extrêmement technique. Sur ce registre-là, à droite de la mêlée, Papé et Nallet peuvent jouer, mais avec moins d'efficacité."

"Je m'attèle plus à des tâches dites obscures"

Nallet, un homme avec qui Millo-Chluski partage cette discrétion brute. Taiseux mais redouté, calme mais explosif, le Toulousain, double champion de France (2008 et 2011) et double champion d'Europe (2005 et 2010), est un guerrier de l'ombre. "On m'accorde un tempérament discret, parfois même timide, j'assume, avouait-il au début de l'année 2009. Jouer le ballon si cette opportunité se présente, pourquoi pas, mais c'est vrai que je m'attèle plus à des tâches dites obscures. Ça ne me dérange pas que l'on me classe dans cette catégorie. Je me retrouve beaucoup dans le combat, j'essaie de me déplacer, d'être au maximum au soutien de mes partenaires pour apporter des déblayages assez rapides."

Un abattage qui fait depuis 2005 le bonheur du Stade toulousain, où il a grandi sous l'aile tutélaire de Fabien Pelous. Il aura fallu attendre la fin du Mondial 2007 pour que le recordman de sélections en équipe de France (118) cède enfin sa place à Nallet chez les Bleus. A 28 ans, Millo-Chluski devra-t-il lui aussi attendre la fin de la Coupe du monde 2011, sa première, pour s'imposer au détriment de Nallet ? Le Toulousain a les épaules pour forcer le passage...

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Guirado, au gros bonheur


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A quelques dizaines d'heures de l'entrée du XV de France en Coupe du monde face au Japon, notre série de portraits des 30 Bleus sélectionnés touche à sa fin. Le 28e se nomme Guilhem Guirado, exclu dans un premier temps de la liste. Mais la blessure de Servat et l'incertitude régnant autour de son état de forme - ainsi que les prestations solides du Catalan durant la préparation - permettent au Catalan de rêver éveillé.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres, c'est bien connu. Mais quand le bonheur des uns fait quand même le bonheur des autres, c'est encore mieux ! Telle est un peu l'histoire de Guilhem Guirado, exclu dans un premier temps de la liste des 30, avant d'être rappelé temporairement afin de faire le nombre à la place de William Servat (blessé au genou). Ça ne devait durer que le temps de la préparation, mais le talonneur de l'Usap s'est quand même envolé pour la Nouvelle-Zélande, aux côtés d'un Servat pourtant rétabli et titulaire indiscutable. Il y a des destins qui s'écrivent comme dans un conte de fées... Mais il y avait aussi des signes avant-coureurs, de ceux qui ne trompent pas. Si ce n'était pas pour tout de suite, Guirado aurait très vite fait partie prenante de l'aventure du XV de France. En l'emmenant dans ses valises, Marc Lièvremont a simplement pris de l'avance sur le tableau de marche.

Né en 1986, le première ligne perpignanais a encore le temps. Plus jeune que Dimitri Szarzewski (né en 1983) et Servat (né en 1978), ses deux concurrents au poste, Guirado a rapidement pris la route de l'équipe de France. Son parcours ? Une sorte de mix entre son mentor Nicolas Mas et Maxime Mermoz, deux de ses trois coéquipiers en club au sein du XV de France, avec David Marty. Comme Mas (et comme Marty), le "gros" est un Catalan pur souche. Impossible de savoir qui est plus ancré que l'autre à ses racines, mais Guirado est un produit de l'arrière-pays, alors que Marty et Mas sont natifs de Perpignan. Né à Céret, ce beau bébé de 1,83 m et 103 kg a été formé à Arles-sur-Tech, petit village encore plus reculé dans la vallée du Vallespir. Forcément, il part à l'Usap, l'amour de toute une région et le rêve de tout rugbyman des Pyrénées-Orientales. Voilà pour le côté Mas...

Champion du monde des moins de 21 ans en 2006, lui aussi...

Maintenant, place au côté Mermoz, lui aussi de la génération 1986. Car à partir de là, le destin devient international. Guirado n'est pas un oublié du giron fédéral, un retardataire qui rattrape le wagon à l'arraché. Loin de là... Le Sang et or est juste un surdoué du talon, et a écumé toutes les catégories des équipes de jeunes chez les Bleus: moins de 18 ans, avec lesquels il devient champion d'Europe, moins de 19 ans, où il participe à la Coupe du monde 2005 et inscrit deux essais, et bien sûr moins de 21 ans. Avec ces derniers, il décroche le titre de champion du monde en 2006, aux côtés donc de Mermoz, mais aussi de Médard, Beauxis ou encore Ouedraogo.

Pourtant pas titulaire (trois entrées en jeu pour une seule titularisation), le jeune Catalan sera bien l'un des bénéficiaires de la nomination de Lièvremont, Didier Retière et Emile Ntamack - ses trois entraîneurs chez les moins de 21 ans - à la tête des grands du XV de France. Le 9 mars 2008, au Stade de France, Guirado connaît ainsi sa première sélection lors de la victoire face à l'Italie (25-13). Depuis, l'homme se sait barré par Servat et Szarzewski, mais est régulièrement appelé dans le groupe. Indiscutable à l'Usap, où les années fastes de 2009 et 2010 se sont bâties autour des avants, le talonneur s'est aussi révélé à la face de l'Europe, avec la demi-finale de H Cup perdue l'an dernier à Northampton (7-23). Aussi bon dans les impacts au sol que dans les premières percussions ballon en main, il lui reste désormais à s'imposer chez les Bleus. Mais le temps est son allié.

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MessageSujet: Re: Portraits des Bleus par RUGBYNEWS   Portraits des Bleus par RUGBYNEWS EmptyMer 7 Sep - 20:48

rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa merci ma zu!!
ya le plus beau cet fois!!
oups est redit a voix haute!!!
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MessageSujet: Re: Portraits des Bleus par RUGBYNEWS   Portraits des Bleus par RUGBYNEWS EmptyVen 23 Sep - 12:16

XD

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Un "Yach" de croisière

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A quelques heures de l'entrée du XV de France en Coupe du monde face au Japon, notre série de portraits des 30 Bleus sélectionnés touche à sa fin. Le 29e et avant-portrait concerne Dimitri Yachvili. Déjà présent en 2003, l'ouvreur biarrot a depuis multiplié les allers-retours en équipe de France, pour finalement réussir à démarrer la compétition dans la peau d'un titulaire, dès samedi, face au Japon.

"Dimitri, c'est l'avenir !" Nous sommes en 2003, et Fabien Galthié raccroche les crampons. Le demi de mêlée en profite pour adouber son successeur, en la personne de Dimitri Yachvili. Une sentence qui ne s'est pas toujours vérifié, tant le Biarrot aura connu une histoire de "Je t'aime, moi non plus" avec les Bleus. "Il s'en est passé des choses. C'est comme ça, ça ne s'écrit pas le destin, concédait le joueur à l'aube de disputer sa deuxième Coupe du monde. Je n'ai jamais décroché par rapport à l'équipe de France, c'est toujours resté un objectif individuel, ça l'est pour chaque joueur, moi, le premier. Ça va faire l'année prochaine dix ans que j'y suis, c'est l'expression d'une certaine constance dans ma carrière".

Une constance certes, mais des allers-retours, qui l'auront notamment privé de la Coupe du monde 2007, barré par Mignoni et Elissalde. Même sous l'ère Lièvremont, Yachvili est souvent apparu comme un quatrième choix, derrière Parra, Tillous-Borde et Dupuy. Ironie de l'histoire, ces deux derniers ont dû quitter le BO, barré par le Yach, pour trouver un club où s'exprimer. Mais lors du dernier Tournoi, face à l'Angleterre, son meilleur ennemi, le numéro 9 est revenu. "Dimitri c'est tout sauf n'importe qui. C'est un éjecteur de ballons. Il anime bien le jeu autour des rucks et il est en pleine confiance actuellement, explique alors le sélectionneur, dans Libération. C'est bien de bousculer la hiérarchie, poursuit Lièvremont. Je n'ai pas le sentiment de prendre des risques. Yachvili dans un contexte hostile, ça me paraît sécurisant".

Delmas: "C'est un morpion"

Un statut que le demi de mêlée s'est construit à la force du poignet. Fils de Michel Yachvili, international français dans les années 70, et petit-fils de Chaliko, soldat de l'Armée Rouge atterri en Corrèze durant la Seconde Guerre Mondiale, Dimitri a le rugby chevillé au corps. "Quand on a un père comme Michel, après manger, on fait des passes dans le jardin. Le rugby, c'est génétique", raconte Vincent Moscato, dans Libération. Avec son frère Grégoire, passé par le Racing et Bordeaux-Bègles, et international géorgien, le Yach est donc tombé dedans quand il était petit. "On mangeait rugby, on dormait rugby", reconnaît le joueur.

De cette jeunesse passée sous la coupe d'un papa autoritaire, on ressort un joueur accompli, avec notamment une grosse qualité de jeu au pied. Mais pas que. "Il a une main extraordinaire, expliquait Jacques Delmas, son entraîneur à Biarritz dans Rugby Hebdo. Et il est capable de gestes techniques de grande classe". Outre ses qualités de jeu, le bonhomme est également doté d'un mental à toutes épreuves. "C'est un morpion. Si tu le laisses faire, il te mange la chaussure, le lacet et la semelle...", ajoute Delmas. Titulaire face au Japon pour le premier match du Mondial, Yachvili est tout cas prêt à tout casser. Il n'est jamais trop tard...


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Barcella, le miraculé


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A quelques heures de l'entrée du XV de France en Coupe du monde face au Japon, notre série de portraits des 30 Bleus sélectionnés touche à sa fin. Le 30e et dernier portrait concerne donc Fabien Barcella. Blessé depuis un an, le pilier gauche s'est rétabli à temps pour faire le voyage en Nouvelle-Zélande. S'il est bien à 100%, sa présence pourrait faire quelques dégâts.

"Il faut tout relativiser, après un an et deux mois de galères, pouvoir rejouer au rugby, c'est une très, très grande joie". Alors qu'il ne savait pas encore s'il allait en Nouvelle-Zélande avec le XV de France, Fabien Barcella était déjà tout heureux d'avoir pu refouler la pelouse, lors du deuxième test-match face à l'Irlande (26-22). Un an auparavant, le Biarrot subissait en effet une rupture du tendon d'Achille lors d'un match amical. Un coup d'arrêt pour la carrière du joueur, alors que cette dernière venait à peine de démarrer.

Car s'il a bien 27 ans, Fabien Barcella ne tutoie le très haut niveau que depuis quatre ans, après avoir longtemps ramé. Formé du côté de Valence d'Agen, puis au Stade Toulousain, le pilier gauche ne parvient pas à se faire sa place dans l'équipe de Guy Novès, et repart donc faire ses armes en Fédérale 1, dans son premier club. C'est là qu'Henry Broncan le repère, et lance sa carrière professionnelle du côté d'Auch, alors en Pro D2. Mais l'apprentissage est difficile. "Ses coéquipiers avaient souvent pitié de lui à l'entraînement car à chaque séance de mêlée, il se faisait tordre par Pascal Idieder", explique Broncan, sur 20minutes.fr.

" C'est un furieux de muscu"

Mais le gamin s'accroche, et se renforce en salle de muscu. "C'est un furieux de muscu. Il nous fatiguait avec ça, il n'arrêtait pas de nous parler de son mentor, un type qui tenait une salle à Auch. Il fallait le freiner sinon il aurait passé ses journées à lever de la fonte", lâche son pote Jérôme Cholley, toujours sur le site du quotidien gratuit. Sa progression est alors fulgurante, et il dispute son premier match avec le maillot frappé du coq, en mars 2008. Le colosse s'engage ensuite pour le BO, et lance alors définitivement sa carrière.

2009 sera donc l'année Barcella, et les avants de la Nouvelle-Zélande, en juin, et de l'Afrique du Sud, en novembre, s'en souviennent encore. Pilier ultra-mobile, le bonhomme participe au pliage en règle des avants adverses en mêlée, en compagnie de Servat et Mas. Sur le jeu, sa vitesse de course et sa dextérité, inhabituelles pour un pilier, en font un danger permanent, que ce soit en phase offensive ou défensive. Autant de qualités qui ont poussé Marc Lièvremont à l'intégrer à son groupe pour la préparation, en espérant une guérison à temps. Reste désormais à lui rendre cette confiance...

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MessageSujet: Re: Portraits des Bleus par RUGBYNEWS   Portraits des Bleus par RUGBYNEWS EmptySam 24 Sep - 9:19

hihihi finalement aime bien Yach!!
c'est bien on un Merdeux et un Morpions c'est ....... comment dire délicat tous ca!!!
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