[INTERVIEW]« Le pari est gagné »

Aurélien Rougerie a réussi son pari : blessé lors de la dernière journée de la saison régulière et très incertain pour le Mondial, il sera bien titulaire samedi face au Japon. Forcément une satisfaction.


De notre envoyé spécial en Nouvelle-Zélande,

Aurélien Rougerie, quelle était l'ambiance ce matin (mardi) avant l'annonce du XV de départ ?
Matinale ! Comme à chaque fois, c'est calme. On attend simplement que le couperet tombe. On est 30 et on connait la règle du jeu, avec quinze titulaires et sept remplaçants, les autres dans les tribunes. D'expérience, je sais que ce n'est pas facile pour ceux qui seront en tribunes. Il faut faire du mieux possible pour que le groupe vive bien.

Que vous évoque le Japon ?
Une équipe nationale en pleine progression avec des joueurs assez mobiles. Nous devrons être très vigilants, les respecter et ne pas prendre ce match à la légère. On sait que nous avons du mal à entrer dans les compétitions et il va falloir prendre ce premier match vraiment à bras le corps.

La défaite en Italie a-t-elle été évacuée depuis le Tournoi ?
Oui, nous avons eu du mal à digérer cette défaite. Les matchs de préparation contre l'Irlande ont pu nous rassurer sur quelques points forts qu'il faudra encore développer tout en améliorant ceux qui sont encore peu plus faibles.

Le piège, samedi, serait de prendre de haut les Japonais...
Oui, c'est le piège. Il est tendu, gros comme une maison. Le piège serait de les prendre de haut et de perdre ce premier match. Nous devrons faire attention, les respecter et aborder ce match sérieusement. J'espère que ce premier match va appuyer nos certitudes.

« Hâte que ça commence »

Connaissez-vous des joueurs japonais ?
Oui, un d'entre eux mais je ne rappelle plus de son nom car c'est toujours un peu compliqué. Un mec était venu faire un stage pendant six mois à Clermont avec une télé japonaise qui le suivait, c'était un peu de la télé réalité. En 2003, j'ai eu aussi la chance de jouer contre eux (ndlr : à la Coupe du monde). Je connais un peu le genre des joueurs japonais.

Justement, quel est leur genre ?
Ils ne sont peut-être pas très denses à l'impact mais ils ont certainement dû faire un peu de musculation ! Ils sont très mobiles et très rapides, difficiles à attraper.

Avez-vous hâte de disputer cette rencontre ?
(Sourire) Oui, bien sûr. Il y a de l'excitation et nous avons hâte que ça commence. L'atmosphère autour de cet événement est particulière.

A titre individuel, cette titularisation pour ce premier match de Coupe du monde doit avoir une saveur particulière après votre grosse blessure début mai ?
Oui, cela n'a pas été facile. J'ai dû travailler beaucoup, tant mieux. Le pari est gagné et j'espère que ça va tenir. Je savoure évidemment car je suis passé près de rester dans le canapé. Il faut laisser ça derrière maintenant et essayer d'apporter au groupe



source: Rugby365

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« Hâte que ça commence »

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